Patrimoine normand

Jean de La Varende, hobereau normand (première partie)

Dimanche 10 Janvier 2016
Jean de La Varende, hobereau normand (première partie)

Cette statue de Jean de La Varende, conçue et réalisée par Olivia Lefebvre du Prey, a été érigée en 2008 au pied du château de Bonneville à Chamblac. (© Thierry Georges Leprévost)


Thierry Georges Leprévost

Extrait Patrimoine Normand n°96
Par Thierry Georges Leprévost.

 
Château de Bonneville à Chamblac. Plusieurs fois reconstruit depuis le Xe siècle, Bonneville revient en 1806 par héritage à la famille Mallard de La Varende. « Le Chamblac est rose et bleu, avec des ferronneries noires. On ne peut plus rien pour lui. En le voyant, je pense à une dame qui sort de l’institut de beauté » (Châteaux de Normandie, itinéraire sentimental ) - (© Thierry Georges Leprévost)
Château de Bonneville à Chamblac (Eure). Plusieurs fois reconstruit depuis le Xe siècle, Bonneville revient en 1806 par héritage à la famille Mallard de La Varende. « Le Chamblac est rose et bleu, avec des ferronneries noires. On ne peut plus rien pour lui. En le voyant, je pense à une dame qui sort de l’institut de beauté » (Châteaux de Normandie, itinéraire sentimental ) - (© Thierry Georges Leprévost)

Le 8 juin 1959, La Varende s’éteignait à Paris, où il s’était rendu pour une séance de dédicaces. Son ami Roger Bésus écrira : « Si la France n’a perdu qu’un de ses écrivains, la Normandie a perdu son écrivain ». Normand, l’écrivain d’Ouche l’était assurément, jusqu’au bout des ongles. La variété de son œuvre écrite révèle une personnalité complexe, tiraillée par ses origines, ses convictions et ses aspirations.

Jean Balthazar Marie Mallard de La Varende Agis de Saint-Denis naît dans l’Eure le 24 mai 1887 au château de Bonneville, en la commune du Chamblac, troisième enfant de Laure Fleuriot de Langle, qui est issue d’une vieille famille bretonne, et d’un père officier de marine qu’il ne connaîtra jamais, car il décède deux mois plus tard, le 27 juillet. En 1890, sa mère retourne auprès de sa famille à Rennes, de sorte que le futur grand écrivain normand aurait pu devenir… un talentueux Breton !

 

Une enfance bretonne

C’est son grand-père maternel, le comte et contre-amiral Camille Fleuriot de Langle, qui en dépit de son âge assurera son éducation ; catholique, forcément catholique. Il s’inscrit dans une très ancienne tradition familiale au service de la Royale. Son aïeul, le capitaine de vaisseau Paul Fleuriot de Langle, compagnon de La Pérouse, commandait l’Astrolabe. Depuis le XVIIe siècle, l’arbre généalogique de Jean de La Varende a vu fleurir des officiers de marine, jusqu’à son défunt père, dont l’absence même sonne comme un appel à naviguer dans le sillage de ses prédé...

 

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