Patrimoine normand

Mémorial des Civils à Falaise : le musée qui manquait !

Lundi 11 Avril 2016
Mémorial des Civils à Falaise : le musée qui manquait !

Mémorial des Civils à Falaise. Totalement modifiée, la façade de l’ancien tribunal d’instance de Falaise révèle sa nouvelle vocation de musée. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Thierry Georges Leprévost

Extrait Patrimoine Normand n°97
Par Thierry Georges Leprévost.

 
Falaise le 17 août 1944. (© Mémorial de Caen)
Falaise le 17 août 1944. (© Mémorial de Caen)

Le Mémorial de Caen essaime ! À la manière des abbayes médiévales, la maison mère consacre un « prieuré » en pays de Falaise ! C’est signe de notoriété : de même, le Louvre a créé un musée à Lens, et s’apprête à en ouvrir un autre à Abou Dhabi. Ce Mémorial des Civils dans la guerre s’est installé à l’ombre du grand fondateur d’abbayes, Guillaume le Conquérant, et au cœur des zones de combat qui ont vu la fin de la bataille de Normandie.

Tout commence en 2011 par une demande de la ville de Falaise et de la Communauté de Communes du Pays de Falaise. À l’approche des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement, les élus expriment le désir de créer un musée qui serait consacré à la Seconde Guerre mondiale, le musée privé Août 1944 étant désormais fermé et ses collections dispersées. Un musée, soit, mais quel musée ? Il en existe déjà beaucoup en Normandie ; il faut éviter le « musée de trop » ! La proximité, la notoriété et le dynamisme du Mémorial de Caen les font se tourner vers celui-ci pour donner corps à leur projet. Son directeur général Stéphane Grimaldi y voit d’emblée l’occasion de réaliser un rêve qui l’anime depuis toujours, sans avoir pu le concrétiser faute de place : rendre hommage aux civils du conflit.
 

La poche de Chambois

Bien sûr, le rôle militaire de la poche de Falaise-Chambois, qui fut le dernier îlot de résistance d’un ennemi épuisé par deux mois de combats, pris en étau dans les serres alliées, constitue un argument historique primordial. Du 12 au 21 août 1944, les 150 000 hommes des Ve et VIIe armées allemandes sont mis en échec par ce qu’Eisenhower qualifiera de « plus grande tuerie de la gue...

 

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