<![CDATA[ Articles du magazine Patrimoine Normand ]]> http://www.patrimoine-normand.com fr copyright 2023 www.patrimoine-normand.com <![CDATA[ Articles du magazine Patrimoine Normand ]]> http://www.patrimoine-normand.com/images/l/log/Logo-Patrimoine-Normand-11.jpg http://www.patrimoine-normand.com Wed, 29 Mar 2023 17:04:40 +0100 <![CDATA[ Le château de Médavy – Une restauration avec un grand « R » ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-150129-chateau-de-medavy.html Château de Médavy. Il s’agit d’une belle demeure du XVIIIe siècle, d’architecture classique inspirée de Mansart. Ici la façade après restauration. (© Fondation du patrimoine)


Michel Levron

Extrait Patrimoine Normand n°125
Par Michel Levron.
 
Château de Médavy. La tour Saint-Pierre et le pont après restauration. (© Fondation du patrimoine)
Château de Médavy. La tour Saint-Pierre et le pont après restauration. (© Fondation du patrimoine)

Depuis son enfance, Jean-Louis Charon avait un rêve : posséder un château. Quand il apprend, au début des années 2000, que le château de Médavy dans l’Orne est à vendre, il l’achète avec Béatrice, son épouse. Commence alors une longue, lourde et belle restauration, avec notamment l’aide de la Fondation du patrimoine. L’aventure d’une vie…

Pas question ici d’entrer dans le détail de la riche histoire du château de Médavy (voir l'historique), situé près d’Argentan et du Haras du Pin. Simplement quelques moments importants.
 

Une longue et riche histoire

Cette belle demeure du XVIIIe siècle, d’architecture classique inspirée de Mansart, est au cœur d’un domaine de 133 hectares. Construit sur les bases d’une place forte du duché de Normandie, comme en témoignent encore les douves alimentées par les bras de l’Orne et les deux tours, le bâtiment principal actuel fut érigé entre 1700 et 1723 par Jacques Éléonor Rouxel, comte de Grancey et baron de Médavy, maréchal de France (la famille Rouxel sera propriétaire du domaine pendant 250 ans jusqu’en 1730). Puis l’ensemble fut embelli entre 1754 et 1789 par Pierre Thiroux de Montregard, fermier géné...

 

Il vous reste 93 % de cet article à lire.




Abonnement Patrimoine Normand
]]>
Fri, 17 Mar 2023 19:18:01 +0100
<![CDATA[ Arcisse de Caumont – Un chercheur de notre temps ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-150128-arcisse-de-caumont.html Statue d’Arcisse de Caumont, réalisée par Victor- Edmond Leharivel-Durocher, rue Baron-Gérard à Bayeux. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Vincent Juhel

Extrait Patrimoine Normand n°125
Par Vincent Juhel.
 
Sépulture d’Arcisse de Caumont au cimetière Saint-Jean à Caen. Il meurt le 16 avril 1873. Le monument a été dessiné par son confrère et disciple Georges Bouet. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Sépulture d’Arcisse de Caumont au cimetière Saint-Jean à Caen. Il meurt le 16 avril 1873. Le monument a été dessiné par son confrère et disciple Georges Bouet. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Arcisse de Caumont (1801-1873), père de l’archéologie médiévale, est le fondateur de nombreuses sociétés savantes normandes ou nationales. Le 150e anniversaire de sa mort est l’occasion de découvrir le parcours d’un organisateur hors pair, historien de l’art renommé, mais également un communicateur et, ce que l’on appellerait aujourd’hui, un médiateur culturel.

Pionnier de l’archéologie française et animateur de l’érudition normande au XIXe siècle, Arcisse de Caumont est une figure majeure de la connaissance et de la sauvegarde de ce que l’on n’appelait pas encore le patrimoine. C’est d’abord un Normand, né le 28 août 1801 à Bayeux d’une famille de petite noblesse de robe ; son souvenir y est d’ailleurs encore bien ancré. Sa statue, œuvre de Victor-Edmond Leharivel-Durocher, érigée seulement trois ans après sa disparition, avait été placée devant l’hôtel de ville de la cité. Elle se trouve aujourd’hui devant le lycée qui porte son nom. Arcisse a passé sa petite enfance à Bayeux – où son père était d’ailleurs conseiller municipal –, avant d’aller au collège à Falaise (installé dans l’enceinte du château), puis de faire des études de droit à l’université de Caen. Ses parents voulaient en faire un homme de loi, mais il était animé par d’autres passions et suivait en parallèle les cours d’histoire de l’abbé de La Rue à l’université.

 

Le fondateur de la Société des antiquaires de Normandie

Il a à peine 20 ans et fait déjà des courses géologiques et archéologiques dans tout le département du Calvados, allant à pied ou à cheval, couchant là où il le peut. De la recherche des roches et de la compréhension des couches géologiques, il en est arrivé à observer l’architecture et à tenter de la décrypter afin de pouvoir en établir une classification, adoptant ainsi les principes des sciences naturelles de Linné. En 1823, il participe, avec ses amis naturalistes, à la création de la Société linnéenne de Normandie. Il crée ensuite la Société d’émulation de Caen, à qui il présente sa première synthèse arché...

 

Il vous reste 91 % de cet article à lire.




Abonnement Patrimoine Normand
]]>
Fri, 17 Mar 2023 18:10:01 +0100
<![CDATA[ Les Dieppois et l’Afrique – Aux origines de la tradition de l’ivoire ? ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-150127-dieppe-explorateurs-afrique.html Le château et l’entrée du port de Dieppe. « J’y viendrais en pèlerinage comme les musulmans vont à la Mecque. C’est ici la patrie des premiers navigateurs de l’Europe. » (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°125
Par Stéphane William Gondoin.
 
Les œuvres en ivoire des artisans dieppois sont aujourd’hui réparties dans les plus grands musées de la planète, comme ici au Met Museum de New York. Couteau avec sa gaine, début du XIXe siècle. (Don de John Pierpont Morgan, 1917. © The Metropolitan Museum of Art – Domaine public – metmuseum.org)
Les œuvres en ivoire des artisans dieppois sont aujourd’hui réparties dans les plus grands musées de la planète, comme ici au Met Museum de New York. Couteau avec sa gaine, début du XIXe siècle. (Don de John Pierpont Morgan, 1917. © The Metropolitan Museum of Art – Domaine public – metmuseum.org)

De nos jours, le château-musée de Dieppe abrite une collection d’environ 2000 objets en ivoire, fabriqués principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles, quand la ville cauchoise atteignit l’apogée de sa prospérité économique. Alors dotée d’un port actif, elle abritait de très nombreux ateliers d’artisans spécialisés dans le travail de cet « or blanc ». Une tradition qui semble puiser ses origines loin dans le temps, au XIVe siècle.

Dans les années 1830, par une belle matinée d’automne, l’écrivain Louis « Ludovic » Vitet (1802-1873), futur membre de l’Académie française, s’installe tranquillement sur le banc de bois situé à l’extrémité de l’une des jetées encadrant l’entrée du port de Dieppe. Il est absorbé par le spectacle de la marée montante et l’approche d’un voilier, quand un quidam s’assoit auprès de lui : il a l’aspect d’un quaker et « son pays était écrit sur sa physionomie : il était Anglais ; […] il tenait sous le bras deux ou trois volumes, dans une main des cartes marines, dans l’autre une longue lunette. Cette lunette, qu’il me prêta avec obligeance, fut cause que je liai conversation avec lui. » Infatigable globe-trotter, l’homme avait parcouru de nombreuses contrées et il entreprend le récit de ses voyages. L’une de ses remarques pique au vif la curiosité du savant français : « Vous ne savez pas, monsieur, combien cette petite ville me touche. Voilà trois fois que je reviens du continent [nda : américain], et toujours je veux passer par ce port de Dieppe. J’y viendrais en pèlerinage comme les musulmans vont à la Mecque. C’est ici la patrie des premiers navigateurs de l’Europe. »

Surpris, Vitet interroge son interlocuteur du regard. Et celui-ci de poursuivre : « Oui, monsieur, n’en déplaise aux Portugais et à tous ces méridionaux. […] Vous, Français, comment laissez-vous depuis si longtemps ces gens-là vous dépouiller d’une gloire qui vous appartient ? J’ai la conviction que vos compatriotes, et surtout ceux de ce petit port, ont fait, sinon les plus belles, au moins les premières découvertes, et qu’ils naviguaient sur les côtes de Guinée […] trente ou quarante ans1 avant qu’un vaisseau portugais eût osé fran...

 

Il vous reste 91 % de cet article à lire.


1) Les Portugais ont commencé à s’aventurer dans ces parages au milieu du XVe siècle.


Abonnement Patrimoine Normand
]]>
Fri, 17 Mar 2023 14:46:01 +0100
<![CDATA[ Derrière « Le Rideau cramoisi » de Jules Barbey d’Aurevilly ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-150125-rideau-cramoisi-barbey-aurevill.html Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889), lui-même un dandy. Portrait anonyme. (© Paris musées – Musée Carnavalet – www.parismusees.paris.fr – Domaine public)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°125
Par Stéphane William Gondoin.
 
Le Rideau cramoisi. Gravure de Félicien Victor Joseph Rops (1833-1898) pour Les Diaboliques, Belgique, 1886. (© The Los Angeles County Museum of Art – Domaine public – https://collections.lacma.org)
Le Rideau cramoisi. Gravure de Félicien Victor Joseph Rops (1833-1898) pour Les Diaboliques, Belgique, 1886. (© The Los Angeles County Museum of Art – Domaine public – https://collections.lacma.org)

Le Rideau cramoisi ouvre le recueil de nouvelles intitulé Les Diaboliques et nous plonge d’emblée au cœur de l’univers aurevillien. Dans l’atmosphère feutrée d’une diligence, deux connaissances se croisent après quelques années de séparation. Épisodique durant la première partie du trajet, leur conversation prend un tour inattendu lorsque, par une nuit sombre, la voiture s’arrête sous une fenêtre fermée d’un épais rideau rouge vif, derrière lequel on devine la faible lumière d’une chandelle.

Un huis-clos d’abord jovial, voire drôlatique, évoluant petit à petit en drame : ainsi pourrions-nous résumer en quelques mots ce Rideau cramoisi. Le narrateur de l’histoire s’en va « chasser le gibier d’eau dans les marais de l’Ouest », que l’on assimile volontiers à ceux du Cotentin, tant l’œuvre de Barbey est intimement liée à sa terre natale. Dans le coupé1 de la diligence assurant la liaison Versailles-Évreux, il retrouve une vieille relation, un personnage haut en couleur dont il préserve le relatif anonymat en l’appelant le « vicomte de Brassard ».
 

Portrait d’un dandy

La description physique et morale que Barbey nous offre de son vicomte de Brassard est un morceau d’anthologie de la littérature, à la fois drôle et féroce. Adepte du dandysme, ce courant arrivé d’Angleterre au début du XIXe siècle dans les bagages de George Brummell, de Brassard est également militaire de ca...

 

Il vous reste 84 % de cet article à lire.


1) Certaines diligences des messageries du XIXe siècle étaient composées de plusieurs parties : le coupé, à l’avant ; la berline, au centre ; la rotonde, à l’arrière. Des voyageurs prenaient aussi place sur l’impériale, l’étage supérieur.


Abonnement Patrimoine Normand
]]>
Fri, 17 Mar 2023 09:36:01 +0100
<![CDATA[ Marcelle Capy ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-150058-marcelle-capy.html Marcelle Capy. 1891 - 1962. (© Guillaume Néel)


Extrait Patrimoine Normand N°124.
Caricature de Guillaume Néel.
Par Stéphane William Gondoin.

 

Imaginez-vous pousser la porte d’une librairie normande, à Caen, Rouen, Cherbourg ou Alençon, en 1916, alors que les hommes meurent en masse à Verdun ou dans la Somme. Sur les tables où sont soigneusement rangés les derniers ouvrages publiés, un titre attire votre attention : Une voix de femme dans la mêlée, signé d’une certaine Marcelle Capy. L’auteur de la préface est une sommité, Romain Rolland, lauréat du prix Nobel de littérature 1915, pacifiste convaincu. Surprise, lorsque vous tournez les pages, nombre d’entre elles sont estampillées d’un encadré où figurent ces quelques mots : « Coupé par la censure ». Des pages entières ont purement et simplement disparu, tandis qu’aucun discours discordant n’est plus toléré dans une France en guerre. Cette parole, c’est celle de Marcelle Marquès, qui a choisi Capy comme pseudonyme. Après le conflit, cette native de Cherbourg de 25 ans, militante féministe, donnera des conférences sur toute la planète, croisant la route d’Heinrich Mann, d’Henri Barbusse ou d’Albert Einstein, excusez du peu. On lui reprochera son silence durant l’occupation, voire ses articles publiés dans la revue collaborationniste Germinal. Elle n’en demeure pas moins une figure centrale du pacifisme et du féminisme.
 


Retrouvez l'article intégral dans la version papier de PATRIMOINE NORMAND (n°124, janvier-février-mars 2023).
Tous droits réservés © Patrimoine Normand.


Abonnement Patrimoine Normand ]]>
Fri, 24 Feb 2023 18:11:01 +0100
<![CDATA[ Daniel Balavoine ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-150013-daniel-balavoine.html Daniel Balavoine. 1952 - 1986. (© Guillaume Néel)


Extrait Patrimoine Normand N°124.
Caricature de Guillaume Néel.
Par Stéphane William Gondoin.

 

Nous voici à la fin des années 1970. Sur les ondes de la poignée de radios émettant à l’époque – nous sommes loin de la surabondance dopée par le Net de notre temps –, principalement RTL, tourne presque en boucle un titre interprété par une voix suraiguë, racontant la carrière cométaire et tragique d’un artiste de variété connaissant le succès, avant de tomber dans la déchéance. Il y a quelque part du Jim Morrison, du Jimmy Hendrix ou de la Janis Joplin dans cette histoire… Le succès est foudroyant et son compositeur-interprète renforce sa notoriété par les gammes vocales qu’il déploie dans l’opéra rock Starmania, signé Luc Plamandon et Michel Berger. On connaît la suite : les tubes succèdent aux tubes, de Mon fils ma bataille à L’Aziza, de Pour la femme veuve qui s’éveille à Vivre ou survivre. En 1980, la notoriété de Balavoine explose après un face-à-face, passé à la postérité, avec François Mitterrand : « Vous avez parlé pendant dix minutes au moins de l’affaire Georges Marchais dont tout le monde se fout strictement ! » Né à Alençon le 5 février 1952, Le chanteur trouve la mort dans un accident d’hélicoptère au cours de l’édition 1986 du rallye-raid Paris-Dakar, où il supervisait une action humanitaire des « Paris du cœur ».
 

Vidéo « La colère de Daniel Balavoine face à François Mitterrand » : 

 


Retrouvez l'article intégral dans la version papier de PATRIMOINE NORMAND (n°124, janvier-février-mars 2023).
Tous droits réservés © Patrimoine Normand.


Abonnement Patrimoine Normand ]]>
Fri, 10 Feb 2023 16:54:01 +0100
<![CDATA[ Ça s’est passé le… 9 février 1942 - Incendie du paquebot Normandie ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-150005-incendie-paquebot-normandie.html Le Normandie en feu dans le port de New York, le 9 février 1942. (© US National Archives)

9 février 1942 : un long hiver s’est abattu sur la planète, avec une minuscule luciole loin loin au fond d’un tunnel : après l’attaque sur Pearl Harbour, les États-Unis sont entrés en guerre contre le Japon, et Hitler, avec sa « clairvoyance » coutumière, s’est empressé de déclarer la guerre à l’Oncle Sam, donnant corps à l’oracle formulé par de Gaulle, qui annonçait dans son appel du 18 juin : « Nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. » Et dans cette « force mécanique », il y a un paquebot français, Normandie, qui hélas prend feu ce jour dans le port de New York.
 

 

Article publié dans Patrimoine Normand n°124, par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin

Abonnement Patrimoine Normand

]]>
Thu, 09 Feb 2023 09:09:01 +0100
<![CDATA[ Rouen : capitale européenne de la culture en 2028 ? ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-150002-rouen-capitale-culture-2028.html Rouen, objectif culture ! - Cathédrale Notre-Dame de Rouen. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Marie Dupuis-Courtes sur le plateau de la matinale de France 3. ( Stéphane William Gondoin)
Marie Dupuis-Courtes sur le plateau de la matinale de France 3. (© Stéphane William Gondoin)

Laissons à Paris le « bonheur » d’accueillir les Jeux olympiques… Croisons en revanche les doigts pour un aboutissement favorable au superbe dossier déposé par Rouen, pour candidater au statut de Capitale européenne de la culture en l’an de grâce 2028. « Notre volonté est de dépasser le cadre géographique de la métropole, explique Marie Dupuis-Courtes, présidente de l’association Rouen Seine Normande 2028. Nous avons également intégré à notre projet l’ensemble de la vallée de la Seine, de Giverny au Havre. » Après Lille (2004) et Marseille (2013), voilà qui a du sens au pays d’Eugène Boudin, de Claude Monet, de François-Adrien Boieldieu, de Gustave Flaubert, de Guy de Maupassant… Et même de Victor Hugo, quand le drame de Villequier lui inspira son fabuleux Demain, dès l’aube. Liste non exhaustive ! Prochaine opportunité, si nous ratons cette fenêtre, ce sera pour… 2038. Alors fonçons, et cap sur 2028 !
 

Tous renseignements sur : https://rouen2028.eu
 
Article publié dans Patrimoine Normand n°124 (janvier-février-mars 2023), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin

Abonnement Patrimoine Normand
]]>
Wed, 08 Feb 2023 16:36:01 +0100
<![CDATA[ Guillaume et Mathilde de retour à Caen ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-149996-statue-guillaume-mathilde-caen.html Les statues de Guillaume le Conquérant et de la reine Mathilde, au pied du château de Caen. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

En novembre dernier, deux statues monumentales équestres, représentant le Conquérant et son épouse, ont été installées devant le château de Caen. Signée du sculpteur calvadosien Claude Quiesse, inaugurée en décembre, cette œuvre en bronze mesure plus de trois mètres de haut pour près d’une tonne. Elle honore enfin la mémoire de celui qui transforma le petit « bourg que l’on appelle Cathim, sur le fleuve Orne », ainsi mentionné dans un acte de l’éphémère duc Richard III, en capitale à la mesure de son duché.
 

Article publié dans Patrimoine Normand n°124 (janvier-février-mars 2023), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin

Abonnement Patrimoine Normand ]]>
Tue, 07 Feb 2023 09:51:01 +0100
<![CDATA[ Une vie culturelle à l’École du Bec ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-149988-a-ecole-du-bec.html Abbaye du Bec-Hellouin. (© Patrimoine Normand)

Sous l’égide d’hommes de foi, d’esprit, de cœur et de caractère, l’abbaye du Bec-Hellouin a acquis dès sa fondation une aura spirituelle et intellectuelle, préservée malgré les aléas de l’histoire. Perpétué par la communauté monastique, de retour depuis 1948, le rayonnement du Bec s’étend bien au-delà des murs de l’abbaye. Des villageois cultivent ainsi des liens fraternels avec les moines et s’investissent bénévolement.

L’association À l’école du Bec réunit depuis quelque temps les parties prenantes de cette belle amitié, notamment l’association Les Amis du Bec-Hellouin, créée en 1948 pour assurer le rayonnement monastique, et l’association Mon Village, qui anime la commune depuis 1961. Sans oublier les moines eux-mêmes et la municipalité. « Nous organisons des rendez-vous culturels inspirés par l’enseignement dispensé au sein de l’école du Bec, indique Thierry Glaizot, le président. L’établissement a atteint, vers 1060, une renommée inégalée à travers l’Europe médiévale, 200 ans avant la création de la Sorbonne. À notre tour de cultiver l’art, la littérature, la philosophie ou encore les sciences, en réunissant une somme de talents. »

Les deux premiers rendez-vous proposés par l’association ont remporté un succès mérité. Une « disputatio » a notamment confronté des élèves d’un lycée de Bernay autour de la parabole de l’Enfant prodigue et de la question « Peut-on tout pardonner ? » Une journée pluvieuse de septembre a aussi mis à l’honneur l’œuvre immense d’Hildegarde de Bingen, avec notamment la complicité de Véronique Gazeau, professeur émérite d’histoire médiévale, membre de l’association.
 

Le docteur Thierry Glaizot, président de l’association, partage avec enthousiasme sa passion pour le Bec. (© Virginie Michelland) 

Le docteur Thierry Glaizot, président de l’association, partage avec enthousiasme sa passion pour le Bec. (© Virginie Michelland)

Article publié dans Patrimoine Normand n°124 (janvier-février-mars 2023), par Virginie MichellandVirginie Michelland

Abonnement Patrimoine Normand ]]>
Mon, 06 Feb 2023 15:31:01 +0100
<![CDATA[ Bob Le Sueur - Un grand Monsieur nous a quittés… ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-149965-bob-le-sueur.html Bob Le Sueur nous a quittés le 5 novembre 2022. (© Stéphane William Gondoin)

Nous avions eu le privilège, juste avant le premier confinement de 2020, de rencontrer chez lui une figure incontournable de Jersey, Bob Le Sueur1, alors âgé de 99 printemps. Jeune, il avait caché, durant l’occupation, des évadés russes des camps de travail nazis, véritables mouroirs pour prisonniers utilisés comme esclaves, dans une île d’une grosse centaine de km², où la proportion était d’un soldat allemand pour trois habitants ! Une résistance sans armes qui aurait pu le conduire à la déportation et à la mort, comme sa concitoyenne Louisa Gould (1891-1945), gazée à Ravensbrück pour le même « crime d’humanité ».

Les exploits de Bob lui valurent plus tard diverses récompenses et honneurs, mais surtout la reconnaissance de ceux qu’il avait sauvés et le plus grand respect de l’ensemble des Jersiais, aux yeux desquels il était devenu une icône. Modeste, il attendait dans sa petite maison avec vue sur mer « de fêter le prochain anniversaire, avec deux zéros à la fin ». Dans un français impeccable, il se clamait haut et fort normand, et non pas anglais, ajoutant avec une pointe de malice : « Mais à la fin, qui donc a gagné la bataille de Hastings ? »

Conscient de l’horreur de ce qui se passe actuellement à l’autre bout de l’Europe, il s’était au printemps dernier lancé le challenge d’accomplir 5000 pas dans son jardin, afin de récolter des fonds pour aider les réfugiés ukrainiens. À 101 ans ! Un grand Monsieur, jusqu’au bout…

Bob s’est éteint le 5 novembre dernier, après avoir fêté son 102e anniversaire. Sans lui, le monde est un peu moins bon. Que sa mémoire soit louée.
 

1) Pour un portrait plus complet, voyez Patrimoine Normand n° 113, 1940-1945, huis clos à Jersey.
 
Article publié dans Patrimoine Normand n°124 (janvier-février-mars 2023), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin

Abonnement Patrimoine Normand ]]>
Tue, 31 Jan 2023 17:54:01 +0100
<![CDATA[ 9ème Fête de la Normandie - Les écrivains normands à l'honneur ! ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-149948-fete-de-la-normandie.html La Fête de la Normandie à Argentan. (© Ville d'Argentan)


DATE
11 et 12 mars 2023.
LOCALISATION :
ARGENTAN (61).

 

Depuis 2014, la Fête de la Normandie accueille toute la Normandie mais rien que la Normandie ! Le public est nombreux et fidèle pour découvrir ou redécouvrir toutes les richesses de notre région.

L'excellence de notre élevage est mise en avant avec le 1er concours de vaches de race normande de la région, qui accueille chaque année 130 animaux et une ferme pédagogique. Initié en 2022, « Cavaliers en scène » propose des spectacles et démonstrations équestres toute la journée avec les Cobs, les Percherons et les ânes normands.
 

La Fête de la Normandie à Argentan. (© Fête de la Normandie) 

La Fête de la Normandie à Argentan. (© Fête de la Normandie)

Le hall du champ de foire rassemble des animations et 70 exposants représentatifs de la région dans le tourisme, l'artisanat, les produits du terroir, la formation, la culture… Cette année, la Fête de la Normandie met à l'honneur les écrivains normands, en partenariat avec la Librairie Demeyere d'Argentan, en accueillant des maisons d'édition normandes, de nombreux auteurs et des animations autour des écrits normands d'hier et d'aujourd'hui.

Deux jours pour célébrer la Normandie et les Normands !
 

 

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Samedi 11 et dimanche 12 mars, 10h-19h, entrée gratuite Restauration sur place sans réservation
 
Hall et champ de foire
61200 ARGENTAN
f.normandie@orange.fr
@fetedelanormandie

 
Article publié dans Patrimoine Normand n°124 (janvier-février-mars 2023), par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin
CONSULTER L'AGENDA CULTUREL


Abonnement Patrimoine Normand ]]>
Fri, 27 Jan 2023 16:48:01 +0100
<![CDATA[ Exposition « Joyaux du bouddhisme cambodgien » - Alençon ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-149904-joyaux-bouddhisme-cambodgien.html Exposition « Joyaux du bouddhisme cambodgien » au Musée des Beaux-arts et de la Dentelle d'Alençon. (© Ville d'Alençon et CUA)


DATE
Jusqu’au 28 février 2023.
LOCALISATION :
Alençon (61).

 

Le musée des Beaux-arts et de la Dentelle possède un important fonds de l’Alençonnais Adhémard Leclère, administrateur colonial au Cambodge (1886-1911) qui entreprit, dès les premières années de ses séjours, la constitution d’une collection d’objets provenant d’explorations archéologiques, d’achats et de commandes auprès d’artisans et d’artistes locaux, mais également de dons de la part de confrères orientalistes. Désirant immédiatement que celle-ci soit rendue publique, la plus grande partie des pièces rassemblées fut donnée au musée de sa ville natale. Plus de 1 200 objets et documents sont ainsi conservés au musée des Beaux-arts et de la Dentelle.

L’exposition Joyaux du bouddhisme cambodgien s’organise en deux grands chapitres. Le premier permet d’aller à la rencontre de Siddhârtha Gautama, prince du clan des Sâkya et dernier Buddha qui vécut au Ve siècle av. J.-C. dans le nord de l’Inde. Le second volet est consacré à l’autre source d’inspiration essentielle de l’art khmer, le Râmakerti. Version cambodgienne de la grande épopée indienne du Râmâyana.
 

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Exposition «Joyaux du bouddhisme cambodgien »
Du mardi au vendredi de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 ; du samedi au dimanche de de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 18h00 - Fermeture hebdomadaire le lundi.
 
Musée des Beaux-arts et de la Dentelle
Cour carrée de la Dentelle
61000 ALENÇON
Tél. : 02 33 32 40 07
museedentelle.cu-alencon.fr

 
Article publié dans Patrimoine Normand n°124 (janvier-février-mars 2023), par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin
CONSULTER L'AGENDA CULTUREL


Abonnement Patrimoine Normand ]]>
Fri, 13 Jan 2023 10:46:01 +0100
<![CDATA[ Alençon - Les boiseries de la médiathèque Aveline ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-149886-mediatheque-alencon.html Une atmosphère des plus studieuse dans salle de la chapelle de la médiathèque Aveline d'Alençon. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Devenez mécènes des boiseries de la médiathèque Aveline d'Alençon !

Bibliothèque depuis 1803, l’ancienne église des Jésuites d’Alençon est devenue depuis l’écrin d’un patrimoine écrit exceptionnel, conservé dans de magnifiques bibliothèques. Inscrites sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, les boiseries de la salle de la chapelle se composent de vingt-six armoires en chêne sculpté du milieu du XVIIIe siècle, provenant de la chartreuse Notre-Dame du Val-Dieu, à Feings, dans l’Orne. L’ensemble des boiseries doit aujourd’hui être restauré, afin de garantir la sécurité des personnes et des ouvrages.

Les travaux auront pour objectif de conserver ces lambris d’exception au sein de l’église des Jésuites et de les consolider pour qu’ils continuent d’accueillir les livres précieux tel que cela a été voulu à la fin du XVIIIe siècle.

Les travaux, dont le montant est estimé à 600 000 € HT, devraient s’étaler sur une durée de douze mois à partir de mai-juin 2023.

La Communauté urbaine d’Alençon travaille de concert avec la Direction régionale des affaires culturelles et le département de l’Orne pour financer ce projet. Elle s’est également tournée vers la Fondation du patrimoine pour l’appel au mécénat et à la contribution populaire.

 

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Si vous souhaitez soutenir ce projet de restauration, rendez-vous sur le site internet de la Fondation du patrimoine : www.fondation-patrimoine.org/77598
 
Médiathèque Aveline
Cour Carrée de la dentelle
61000 ALENÇON
https://mediatheques.cu-alencon.fr
 
Article publié dans Patrimoine Normand n°124 (janvier-février-mars 2023), par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin

Abonnement Patrimoine Normand ]]>
Thu, 05 Jan 2023 11:18:01 +0100
<![CDATA[ L'hiver au parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-149885-marais-cotentin-bessin.html L'hiver au marais du Cotentin et du Bessin : une saison à ne pas manquer ! (© Patrice Lecarpentier)

Le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin propose un programme très riche pour découvrir son territoire et s'imprigner de l'ambiance si particulière en hiver.

Territoire de 146 650 hectares, situé dans les départements du Calvados et de la Manche, le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin doit sa renommée à 30 000 hectares de zones humides (marais, landes et polders). Cette zone de marais - la plus grande de Normandie - est formée par les vallées de quatre fleuves : l'Aure, la Vire, la Taute et la Douve, qui se jettent en baie des Veys. L'Ay, quant à elle, débouche dans le havre de Saint-Germain-sur-Ay sur la côte ouest du Cotentin. Des vallées auxquelles s'ajoutent les marais arrière-littoraux de la côte est du Cotentin bordant la célèbre plage d'Utah-Beach.

Dans ce territoire, qui est l'une des plus grandes zones humides herbagères de France, dès les premières pluies d'automne, les niveaux des rivières montent, et l'eau envahit progressivement le fond des vallées repoussant vers les terres embocagées vaches et chevaux, qui sont alors remplacés par les oiseaux. Ce phénomène spectaculaire, lié à l'abondance des précipitations, culmine au cœur de l'hiver. On dit alors que les « marais sont blancs », une expression attestée depuis le XVIIIe siècle.

Si découvrir ces spectaculaires paysages fait le bonheur des promeneurs et des photographes amateurs et professionnels, c'est également une belle période pour observer les oiseaux qui profitent de la quiétude du lieu : sarcelles d'hiver, canards souchets, bécassines des marais, cigognes blanches, hérons cendrés, vanneaux huppés, etc.

De janvier à mars, une belle saison s'offre à tous pour découvrir ces « marais blancs » du Cotentin et du Bessin. La Maison du Parc vous propose de parcourir, gratuitement en hiver, l'Espace Naturel Sensible des Marais des Ponts d'Ouve au gré de sentiers d'interprétation ponctués d'observatoires. Chaque hiver, le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin et les offices de tourisme de son territoire concoctent, pour découvrir ce phénomène unique, un programme d'animations accessible en ligne sur le site internet du parc naturel régional.

 

Vidéo des marais du Cotentin en hiver : 

 

Vidéo des marais du Bessin en hiver

 

INFORMATIONS PRATIQUES :

Maison du Parc
3,village Ponts d'Ouve
Saint-Côme-du-Mont
50500 CARENTAN-LES-MARAIS
Tél. : 02 33 71 65 30
www.parc-cotentin-bessin.fr

 
Article publié dans Patrimoine Normand n°124par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin
CONSULTER L'AGENDA CULTUREL

Abonnement Patrimoine Normand
]]>
Thu, 05 Jan 2023 10:07:01 +0100