<![CDATA[ Articles du magazine Patrimoine Normand ]]> http://www.patrimoine-normand.com fr copyright 2025 www.patrimoine-normand.com <![CDATA[ Articles du magazine Patrimoine Normand ]]> http://www.patrimoine-normand.com/images/l/log/Logo-Patrimoine-Normand-11.jpg http://www.patrimoine-normand.com Tue, 29 Apr 2025 01:22:05 +0100 <![CDATA[ À Saint-Lô – Les réserves font leur show ! ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152548-musee-saint-lo.html Le musée d’Art et d’Histoire de Saint-Lô. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

« Lieu fondamental pour la vie d’un musée, les réserves demeurent le plus souvent cachées aux yeux du public. Elles renferment pourtant une part essentielle des collections et sont au cœur des missions du musée. Pour sa prochaine exposition temporaire, le musée d’Art et d’Histoire de Saint-Lô souhaite inviter son public à découvrir le rôle essentiel et le fonctionnement de ces espaces, au-delà de l’image fantasmée de la “caverne d’Ali-Baba” ou d’un grenier où s’entasseraient des objets poussiéreux. » « Pucelle d’Orléans ».

C’est toujours un réel plaisir de voir des œuvres ou des objets habituellement inaccessibles présentés au public. Et l’institution manchoise a initié une démarche pour le moins originale : elle propose en effet aux Saint-Lois (et aux Normands !) de voter pour certains des objets qu’ils souhaitent voir exposés dans un cabinet de curiosités participatif. En d’autres termes, chacun peut contribuer à la sélection et endosser, l’espace d’un instant, le rôle de commissaire d’exposition. Pour cela, rien de plus simple : jusqu’au 20 avril, de se rendre sur le site de la ville (https://www.saint-lo.fr), rubrique « découvrir et bouger », puis « musée d’Art et d’Histoire », et enfin « expositions temporaires ».

L’exposition Les réserves font leur show ouvrira ses portes le 17 mai. Ce sera l’occasion, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, de découvrir le musée d’Art et d’Histoire, avec des collections permanentes riches et variées, notamment une section passionnante sur la Reconstruction qui nous plonge dans l’atmosphère des années 1950 et 1960.


 

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Vote possible, jusqu'au 20 avril, en suivant ce lien : https://docs.google.com/forms/
Exposition « Les réserves font leur show »
Du 18 mai au 21 septembre 2025
Musée d'Art et d'Histoire
5 Place du Champ-de-Mars
50000 SAINT-LO
Tél. : 02 33 72 52 55
 
Article publié dans Patrimoine Normand n°133 (avril-mai-juin 2025), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin


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Mon, 07 Apr 2025 16:22:01 +0100
<![CDATA[ Par tous les dieux ! – Une exposition divine à Caen ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152543-par-tous-les-dieux.html Exposition « Par tous les dieux ! » au musée de Normandie dans l'enceinte du Château de Caen (salles du Rempart). (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


DATE
  Du 5 avril au 28 septembre 2025 .
LOCALISATION :
CAEN (14).

 
Statuette de Mercure, tôle d'argent. Retrouvée en 2007 dans la cella d’un petit temple (fanum) de Briga, cette statuette témoigne de la place privilégiée accordée à Mercure parmi les divinités vénérées dans la cité. Dieu protecteur du commerce, des marchands et messager des dieux, il occupait un rôle central dans le panthéon gallo-romain local. Eu (Seine-Maritime) , fin du Ier siècle vant J.-C. - début du Ier siècle après J.-C. (DRAC Normandie © Rodolphe Corbin)
Statuette de Mercure, tôle d'argent. Retrouvée en 2007 dans la cella d’un petit temple (fanum) de Briga, cette statuette témoigne de la place privilégiée accordée à Mercure parmi les divinités vénérées dans la cité. Dieu protecteur du commerce, des marchands et messager des dieux, il occupait un rôle central dans le panthéon gallo-romain local. Eu (Seine-Maritime) , fin du Ier siècle vant J.-C. - début du Ier siècle après J.-C. (DRAC Normandie © Rodolphe Corbin)

Par Jupiter, Mercure et Bacchus ! Et s'ils étaient encore là, enfouis dans les pierres de nos cités antiques ? À Caen, dans les salles du Rempart du château, c'est une assemblée d'Immortels que vous êtes invités à rencontrer du 5 avril au 28 septembre 2025. L'exposition Par tous les dieux !, l'un des événement phare des festivités du Millénaire de Caen, déploie un panthéon éblouissant.

Ici, la statuaire prend la parole, et les visages divins de l’Antiquité semblent s’éveiller sous nos yeux. Témoins silencieux d’un dialogue ancien entre panthéons romains et croyances locales, ces œuvres s’ancrent dans un territoire : celui de la Normandie gallo-romaine. De Briga (Eu) au Veil-Évreux, en passant par Vieux-la-Romaine, les sites archéologiques révèlent des vestiges où se mêlent les dieux venus d'ailleurs et ceux enracinés dans la culture locale. Ces objets témoignent d'un syncrétisme fascinant, montrant comment les Gallo-Romains, loin de rejeter leurs croyances ancestrales, ont intégré des divinités comme Isis et Mercure, les accueillant parmi leurs propres immortels.

Ce qui frappe d’emblée, c’est l’exceptionnelle participation de la Fondation Gandur pour l’Art, qui prête ici près de 80 pièces – parmi les 200 objets présentés – issues de sa remarquable collection d’archéologie classique et égyptienne. Réunie avec passion par Jean Claude Gandur depuis plus de quarante ans, cette collection, aujourd’hui abritée par la Fondation créée en 2010, est l’une des plus riches d’Europe. Elle se distingue par la qualité esthétique de ses œuvres, choisies avec un œil de connaisseur, et son ambition généreuse : offrir à tous l’accès aux grandes civilisations du passé.

L’exposition séduit non seulement par sa pédagogie, mais aussi par l'ampleur de son souffle mythologique. Des tables multisensorielles, des dispositifs en braille, des vidéos en langue des signes et une réinterprétation poétique d’Hélène Druvert, en papier découpé, rendent hommage aux douze Olympiens et à la diversité de leurs représentations.

Qu’ils soient célestes, marins ou maîtres des Enfers, les dieux de l’Antiquité n’ont rien perdu de leur pouvoir d’envoûtement. Et cet été, sur les hauteurs du château de Caen, c’est une part de l’Olympe qui s’invite parmi nous.
 

Jean-Claude Gandur. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) 

Jean-Claude Gandur. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

INFORMATIONS PRATIQUES :
 
Exposition « Par tous les dieux ! »
Du 5 avril au 28 septembre 2025
Du mardi au dimanche, tous les jours en juillet et en août.
7 € / réduit 5 € / gratuit -26 ans et 1er week-end du mois 
Musée de Normandie – Château de Caen
Salles du Rempart
14000 CAEN 
musee-de-normandie.caen.fr

 
Article par Rodolphe CorbinRodolphe Corbin
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Sat, 05 Apr 2025 09:55:01 +0100
<![CDATA[ Feuilleter Patrimoine Normand n°133 ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152542-patrimoine-normand-133.html
PATRIMOINE NORMAND N°133
— avril-mai-juin 2025 —

ATTENTION :
Cette version numérique du magazine est présentée en basse définition à titre d'aperçu.
 
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Fri, 04 Apr 2025 15:55:01 +0100
<![CDATA[ À Rouen, l’Historial Jeanne d’Arc fête ses dix ans ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152525-historial-jeanne-arc.html À Rouen, l’Historial Jeanne d’Arc fête ses dix ans. (© Stéphane William Gondoin)

La métropole normande a longtemps occulté de sa mémoire le personnage mythique de Jeanne d’Arc. En 2015 cependant, elle renoua avec son passé en ouvrant au public l’Historial, un lieu entièrement consacré à celle que l’on surnommait au XVe siècle la « Pucelle d’Orléans ».

Qui ne connaît son épopée incroyable, depuis son départ de Domrémy jusqu’à sa fin tragique, sur le bûcher de la place du Vieux-Marché ? Elle nous est ici contée à l’aide du meilleur de la technologie numérique, nous emportant au cœur des batailles de la guerre de Cent Ans, nous faisant vibrer au galop des chevaux, au fracas des épées sur les boucliers… Et quel cadre ! Car l’Historial a pris ses quartiers dans l’ancien palais archiépiscopal de Rouen, authentique merveille d’architecture depuis l’époque romane jusqu’au XVIIIe siècle. Le parcours immersif débute dans un décor tout droit sorti du XIe siècle. Il nous entraîne ensuite sous des voûtes d’ogives qui s’animent à notre passage, pour s’achever dans la chapelle privée des archevêques et sous les ors de la monumentale salle des États, ornée de toiles d’Hubert Robert (1733-1808) représentant Le Havre, Dieppe, Gaillon…

Pour célébrer dignement ce bel anniversaire, l’équipe de l’Historial a mis sur pied le programme « 10 ans à cœurs battants » avec des animations et des manifestations tout au long de l’année, visites à la bougie ou théâtralisée, concert, mascarade foraine, hommage aux combattantes… Autant d’événements qui séduiront tous les publics, petits et grands. Le calendrier complet est d’ores et déjà disponible sur le site https://www.historial-jeannedarc.fr

 

Article publié dans Patrimoine Normand n°133 (avril-mai-juin 2025), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin


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Tue, 01 Apr 2025 18:35:01 +0100
<![CDATA[ Notre-Dame-des-Flots a retrouvé la santé ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152514-notre-dame-des-flots.html Intérieur de la chapelle Notre-Dame-des-Flots à Saint-Adresse. (© Philippe Alès)

La chapelle Notre-Dame-des-Flots après restauration. (© Stéphane William Gondoin)La chapelle Notre-Dame-des-Flots après restauration. (© Stéphane William Gondoin)

Dans notre numéro 131 (automne 2024), nous vous annoncions que cette chapelle de marins, située à Sainte-Adresse, près du Havre, avait subi d’importants dégâts lors du passage de la tempête Ciaran, le 2 novembre 2023. Sa toiture avait partiellement été emportée, la laissant blessée, éventrée, à la merci des intempéries. Aussitôt fermée au public pour des raisons bien compréhensibles de sécurité, elle fit d’abord l’objet d’une mise hors d’eau, avant que sa couverture ne soit intégralement refaite. Ainsi rénovée, elle vient d’être restituée à ses visiteurs, fidèles, amoureux du patrimoine, ou simples curieux. En prime est de nouveau accessible le romantique jardin du Poète. La Fondation du patrimoine, notre partenaire, a largement contribué à cette restauration, notamment par le biais d’un appel aux dons auquel ont répondu des particuliers généreux.

 

Notre-Dame du Salut : toujours en péril

Région maritime par excellence, la Normandie possède, tout au long de ses 640 kilomètres de littoral, plusieurs de ces petits sanctuaires, souvent bâtis sur des hauteurs, témoins de la piété de générations de « travailleurs de la mer ». Leurs murs sont recouverts d’ex-voto ou d’hommages à des marins disparus au large. L’un d’entre eux, Notre-Dame du Salut, à Fécamp, est également en péril et nécessite des restaurations. Cette chapelle est liée au passé terre-neuvien de la ville cauchoise et on y montait en grande procession avant le début de chaque saison de pêche à la morue (la fameuse « grande pêche »), espérant se concilier les bonnes grâces de la Vierge. Elle abrite des ex-voto d’une qualité exceptionnelle et devrait, elle aussi, connaître une restauration à partir de 2025. Affaire à suivre…
 

Chapelle Notre-Dame du Salut de Fécamp. (© Maynade) 

Chapelle Notre-Dame du Salut de Fécamp. (© Maynade)

Article publié dans Patrimoine Normand n°133 (avril-mai-juin 2025), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin


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Thu, 27 Mar 2025 18:16:01 +0100
<![CDATA[ Un fragment de la Tapisserie de Bayeux retrouvé ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152508-fragment-tapisserie-bayeux.html De gauche à droite, le dessinateur Herbert Jeschke, l’archéologue Herbert Jankuhn, le chef de la mission, et Karl Schlabow, en blouse blanche. (© Coll. Musée Tapisserie de Bayeux – Fonds documentaire H. Jeschke – Cliché FT 746.44)

Découverte inédite : des fragments de la Tapisserie de Bayeux retrouvés en Allemagne ! Conservés depuis 1941, ces morceaux de lin vont être restitués à la France pour rejoindre le musée en 2025.(©Archives du Schleswig-Holstein).Des fragments de la Tapisserie de Bayeux retrouvés en Allemagne ! Conservés depuis 1941, ces morceaux de lin vont être restitués à la France pour rejoindre le musée en 2025. (©Archives du Schleswig-Holstein).

On sait la fascination que cette fine bande de lin brodée inspira aux nazis, au point de vouloir l’emporter en Allemagne en 1944 sur ordre personnel d’Himmler. La tristement célèbre Ahnenerbe – institut de recherche créé à seule fin de prouver « scientifiquement » la validité des thèses nazies – s’intéressa beaucoup à l’œuvre du XIe siècle et envoya une équipe en Normandie afin de l’étudier. Dans ce groupe figurait un certain Karl Schlabow (1891–1984), archéologue spécialisé dans les textiles anciens.

On vient de découvrir dans les documents de celui-ci, déposés au siège des archives de l’État fédéral du Schleswig-Holstein, un fragment de la Tapisserie qu’il avait prélevé lors de son passage à Bayeux, sans doute à fin d’analyse. Ne nous enflammons pas : il ne s’agit malheureusement pas de la fin perdue de la « Telle du conquest », comme on l’appelait au XVe siècle, mais d’un simple petit morceau de la trame, sans fils brodés. Il sera néanmoins restitué vers la fin de l’année 2025 à l’État français, afin qu’il soit déposé dans les collections des musées d’Art et d’Histoire de Bayeux.

Cette actualité nous permet de vous annoncer que le musée de la Tapisserie fermera ses portes le 31 août prochain, pour un peu plus de deux ans, le temps d’y effectuer d’importants travaux. À la réouverture, prévue à l’automne 2027, ce chef-d’œuvre de l’art roman sera présenté en ligne droite d’un seul tenant et incliné à 60°, ce qui limitera les contraintes et facilitera sa préservation. Plus d’informations dans notre prochain numéro et sur le site https://www.bayeuxmuseum.com

 

Article publié dans Patrimoine Normand n°133 (avril-mai-juin 2025), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin


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Wed, 26 Mar 2025 09:52:01 +0100
<![CDATA[ Clécy, village préféré des Français ? ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152502-clecy-village-prefere.html Clécy dans les starting blocks… (© Vélo Francette – Pascal Beltrami)

Viaduc de Clécy. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

C’est désormais un rituel solidement établi : comme chaque année, les Français ont pu voter jusqu’au 7 mars dernier pour leur village préféré, dans le cadre de l’émission bien connue de Stéphane Bern. Pour cette 14e édition, c’est Clécy (Calvados), capitale de la Suisse normande, qui portera haut les couleurs de notre région. Notons qu’à ce jour, seul Saint-Vaast-la-Hougue (Manche) l’a emporté pour la Normandie, en 2019.

Pour séduire, Clécy ne manque pas d’atout, avec son cadre naturel exceptionnel, au cœur des crêtes déchirées du massif Armoricain, et à deux pas de l’Orne qu’enjambe un majestueux viaduc comme on savait les construire au XIXe siècle. Diffusion et verdict prévus sur France Télévisions en juin prochain. On croise les doigts, aux côtés de l’ensemble des Clécyens.

 

Article publié dans Patrimoine Normand n°133 (avril-mai-juin 2025), par Stéphane William GondoinStéphane William Gondoin


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Mon, 24 Mar 2025 18:47:01 +0100
<![CDATA[ 10 thématiques incontournables pour explorer Caen ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152498-caen-incontournables.html Abbaye-aux-Hommes de Caen, ou l’élégance du mariage entre les architectures médiévales (romane et « gothique ») et mauriste. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand­­­­)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°133
Par Stéphane William Gondoin.
 
 
Chœur de l’abbatiale Saint-Étienne, à Caen. C’est là que le puissant duc-roi avait choisi de reposer. La dalle que l’on aperçoit au premier plan recouvre aujourd’hui son tombeau. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Chœur de l’abbatiale Saint-Étienne, à Caen. C’est là que le puissant duc-roi avait choisi de reposer. La dalle que l’on aperçoit au premier plan recouvre aujourd’hui son tombeau. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

« Comment ? Vous ne savez pas où est Caen? » Qui n’a jamais entendu cette réplique savoureuse de l’humoriste Raymond Devos ? Voici une dizaine de pistes pour découvrir la ville au mieux, avec en toile de fond les célébrations du millénaire et le rappel de plusieurs pans de son histoire. De quoi vous demander À Caen les vacances… ?

Malgré les destructions causées par les rudes combats pour la libération de Caen, en juin et juillet 1944, la préfecture du Calvados a conservé un patrimoine architectural conséquent, et les collections de ses musées abritent des pièces remarquables.
 

1. Aller saluer Guillaume le Conquérant

C’est donc en l’abbatiale Saint-Étienne qu’a choisi de reposer pour l’éternité le « vainqueur des Anglais ». Enfin, dans son cas, l’éternité s’avéra plutôt courte, puisqu’elle s’arrêta net… en mai 1562 ! Alors que débutent les guerres de Religion, des huguenots déchaînés se ruent sur les différents sanctuaires catholiques, fracassent les orgues, cassent les vitraux ou les statues, brûlent livres ou registres, et volent tout ce qui leur semble précieux. En outre, ils ouvrent la sépulture de Guillaume et dispersent ses ossements. Seul, dit-on, un fémur est récupéré, dans des circonstances pouvant semer le doute sur son authenticité. Cette ultime relique repose sous une dalle de marbre blanc gravée à la mémoire de l’invictissimus [« très invincible »] Guillelmus Conquestor, au pied du maître-au...

 

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DOSSIER « MILLÉNAIRE DE CAEN » (16 pages) :


Retrouvez l'article intégral dans la version papier de PATRIMOINE NORMAND (n°133, avril-mai-juin 2025).


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Sat, 22 Mar 2025 21:30:01 +0100
<![CDATA[ Caen – Du néant à la « Capitale de Basse-Normandie » ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152497-origine-caen.html Le 20 mars dernier, Caen a lancé les célébrations de son millénaire, avec la projection d’une fresque animée monumentale sur les remparts du château. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand­­­­)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°133
Par Stéphane William Gondoin.
 
 
La doyenne des Caennais, découverte en 1976 lors des fouilles entreprises dans la salle des Gardes de l’Abbaye- aux-Hommes. Son inhumation, datée au carbone 14, remonte à l’âge du bronze moyen ou final. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
La doyenne des Caennais, découverte en 1976 lors des fouilles entreprises dans la salle des Gardes de l’Abbaye- aux-Hommes. Son inhumation, datée au carbone 14, remonte à l’âge du bronze moyen ou final. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Voilà plusieurs années maintenant que nous attendons cet événement : en ce printemps et cet été 2025, une pluie de manifestations vont attirer sur Caen les yeux de toute une région ; mieux, de tout un pays. La préfecture du Calvados s’apprête en effet à célébrer en grande pompe ses mille ans… Mais les mille ans de quoi, au fait ? De sa naissance ? Certainement pas… Retour dans un passé lointain et explications.

Au XVIIe siècle, Caen est présentée comme une « ville considérable, Capitale de Basse-Normandie, située dans une belle Campagne sur la rivière d’Orne, à trois lieues de la Mer Oceane ». La cité n’est pourtant pas, loin s’en faut, l’une des plus anciennes de Normandie, ni même de l’actuel département du Calvados. Bayeux, l’antique Augustodurum, remonte probablement à l’époque augustéenne (27 av. J.-C. – 14 apr. J.-C.). La naissance de Noviomagus, Lisieux, nous emmène au moins au Ier siècle de notre ère. Signe de leur importance, ces deux agglomérations deviendront d’ailleurs des sièges d’évêchés, au temps de la christianisation de la province romaine de Lyonnaise seconde (à peu près la Normandie actuelle). N’apparaissant dans les sources écrites qu’au XIe siècle, Caen s’imposera pourtant comme le deuxième foyer urbain du duché de Normandie, derrière Rouen, puis comme la grande ville de l’ouest du royaume de France, entre Seine et Bretagne.
 

De Cadon à Caen

Dans divers actes du XIe siècle, tous rédigés en latin, Caen apparaît sous des formes multiples, en un temps où l’orthographe des noms propres n’est pas fixée : Cadon, Cadomum, Cadumus, Cathim, Cathumus, Cathomum… Vers 1155, dans le Roman de Rou du clerc jersiais Wace, rédigé cette fois en langue anglo-normande – un dialecte roman –, on lit des occurrences beaucoup plus proches ou identi...

 

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DOSSIER « MILLÉNAIRE DE CAEN » (16 pages) :


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Sat, 22 Mar 2025 21:18:01 +0100
<![CDATA[ Millénaire de Caen ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152496-millenaire-caen.html Le 20 mars dernier, Caen a lancé les célébrations de son millénaire, avec la projection d’une fresque animée monumentale sur les remparts du château. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand­­­­)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°133
Par Stéphane William Gondoin.
 
 

Le 20 mars 2025, Caen a donné le coup d’envoi d’une année de festivités exceptionnelles pour célébrer son millénaire. Pendant plusieurs mois, la ville vibrera au rythme de manifestations culturelles et historiques, rappelant à tous son rôle clé dans l’histoire normande. Mais que fête-t-on exactement ? La fondation de la cité ? L’essor impulsé par Guillaume le Conquérant ? Une chose est sûre : cet événement est une occasion rêvée de plonger dans le riche passé de Caen et d’en redécouvrir toutes les facettes. 
À travers ce dossier, nous vous proposons un voyage en deux temps. D’abord, un retour aux origines pour comprendre comment cette ville, née dans l’ombre, est devenue la « capitale de la Basse-Normandie ». Puis, un tour d’horizon de dix thématiques incontournables pour explorer Caen sous toutes ses coutures : patrimoine, culture, architecture, gastronomie… Autant de pistes pour mieux saisir l’âme de cette cité millénaire.
Prêts à (re)découvrir Caen à l’occasion de son millénaire ? Suivez le guide !

DOSSIER « MILLÉNAIRE DE CAEN » (16 pages) :


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Sat, 22 Mar 2025 21:02:01 +0100
<![CDATA[ Briga – Une ville antique enfouie en forêt d’Eu ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152495-briga.html Au cœur de la forêt d’Eu, au sommet du plateau de Beaumont et dominant la ville d’Eu, les ruines de monuments et d’habitations gallo-romains rappellent l’existence de la ville de Briga(© Alexandre Bouloumou)


Extrait Patrimoine Normand n°133
Par Étienne Mantel  & Guillaume Blondel.
 
La découverte en 2007 d’une rarissime statuette de Mercure en argent de très belle facture (hauteur : 36,8 cm) souligne l’importance de cette divinité tutélaire dans la ville romaine de Briga. (© AZ photo, étienne Mantel)
La découverte en 2007 d’une rarissime statuette de Mercure en argent de très belle facture (hauteur : 36,8 cm) souligne l’importance de cette divinité tutélaire dans la ville romaine de Briga(© AZ photo, étienne Mantel)

Située sur le territoire de la ville d’Eu, l’agglomération antique de Briga refait progressivement surface. Aux confins méridionaux de la Gaule Belgique, elle s’étendait sur plus de 68 hectares, dominant l’estuaire de la Bresle durant les premiers siècles de notre ère. De son essor sous l’Empire romain à son abandon au IVe siècle, elle témoigne d’un passé prestigieux. Temples, basilique, salle du conseil, place publique, thermes, théâtres… Les vestiges exhumés au fil de ces deux derniers siècles ainsi que les campagnes de prospection révèlent l’ampleur de la ville. Celle-ci assurait vraisemblablement un rôle administratif central au sein du pagus Catuslou(), subdivision de la civitas Bellovacorum. Aujourd’hui, entre préservation et mise en valeur, quel avenir pour ce site exceptionnel ?

LA RECHERCHE ARCHéOLOGIQUE DANS LE NORD DE LA SEINE-MARITIME


L’archéologie raisonnée dans le nord de la Seine-Maritime prend ses racines au tournant du XIXe siècle. En 1820-1821, Louis Estancelin entreprit de courtes explorations archéologiques après la découverte, quarante ans plus tôt, de puissantes maçonneries lors du percement d’une route au lieu-dit du Bois-l’Abbé. À la suite de ces interventions, il interprète ces vestiges comme un temple et un amphithéâtre.

L'abbé Cochet, entre autres, initiateur d’un premier répertoire archéologique de la Seine-Inférieure, interviendra à Briga en 1872 avec son collaborateur, Paul-Henri Cahingt. Ces fouilles ont surtout été axées sur le temple et « l’amphithéâtre », réinterprété comme un théâtre. Après la mort, en 1875, de celui qui est considéré comme le père de l’archéologie de Haute-Normandie, ce dynamisme s’estompera dans un contexte bouleversé politiquement et militai...


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Sat, 22 Mar 2025 20:20:01 +0100
<![CDATA[ La Seine à vélo – Un tableau grandeur nature ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152494-seine-velo.html La Seine en majesté. Le fleuve a composé des paysages variés de falaises abruptes, de coteaux calcaires, de vallons et de marais. Point de vue sur Les Andelys. (© David Darrault)


Jean-Luc Péchinot

Extrait Patrimoine Normand n°133
Par Jean-Luc Péchinot.
 

Et au milieu coule la Seine… De Rouen à Honfleur, l’enchanteur itinéraire de La Seine à Vélo s’épanouit dans des paysages qui ont fait l’impressionnisme. Les belles journées de printemps invitent à s’y mettre en selle sur fond de chaumières, pierres précieuses et sites naturels qui relèvent du tableau.

La Seine et la selle : les deux mots, faits pour se rencontrer, méritent de s’unir à Rouen. Pas mieux que son musée des Beaux-Arts en guise de prélude à une échappée belle printanière reliant la capitale de la Normandie à l’emblématique Honfleur. On est là dans le panoramique corridor fluvial du parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande. Créé il y a un demi-siècle afin de maintenir une « coupure verte » entre les pôles urbains et industriels de Rouen et du Havre, il se distingue par son patrimoine naturel et son écosystème remarquable de forêts en milieux humides et aquatiques. Que d’harmonie à butiner sur cette centaine de kilomètres où l’expression « mettre la pédale douce » prend tout son sens, le mieux étant peut-être de rejoindre Rouen en TER pour se mettre en selle, par le chemin de ha...


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Sat, 22 Mar 2025 11:23:01 +0100
<![CDATA[ La sauvegarde des parlers normands ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152493-parlers-normands.html Remise des diplômes d’université « Études normandes » (DUEN), en 2023. (© DircomUnicaenALC)


Extrait Patrimoine Normand n°133
Par Patrice Lajoye & Stéphane Laîné.
 

Les parlers normands, reflets d’une identité régionale riche et ancienne, sont aujourd’hui menacés. Face à ce constat, plusieurs initiatives voient le jour pour préserver et valoriser cet héritage linguistique unique.

Des projets dynamiques

Les parlers de Normandie (le normand proprement dit, mais aussi le mainiot et le percheron) sont en voie de disparition et il était plus qu’urgent de tenter une politique visant à leur sauvegarde. Consciente de cela, la Région Normandie a créé ou soutenu divers programmes dont les acteurs sont les milieux culturels (en premier lieu la Fabrique de patrimoines en Normandie), universitaires (la Maison de la recherche en sciences humaines de Caen) ou associatifs (la Fédération des associations pour la langue normande – FALE), le tout étant encadré par un Comité scientifique des parlers normands.

À la FALE revient notamment l’organisation de « cafés normands », des soirées festives, contées et chantées qui se tiennent un peu partout sur le territoire normand, et qui peuvent accueillir jusqu’à des dizaines de per...


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Retrouvez l'article intégral dans la version papier de PATRIMOINE NORMAND (n°133, avril-mai-juin 2025).


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Sat, 22 Mar 2025 11:17:01 +0100
<![CDATA[ Le domaine de Bois-Guilbert fête ses 400 ans ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152492-domaine-bois-guilbert.html Le domaine de Bois-Guilbert fête ses 400 ans. (© Fondation du patrimoine)


Michel Levron.

Extrait Patrimoine Normand n°133
Par Michel Levron.
 

Au sein du domaine de Bois-Guilbert, qui fête cette année ses 400 ans, le Jardin des sculptures – harmonie de l’art et de la nature – est désormais bien connu. Jean-Marc de Pas, sculpteur paysagiste propriétaire du domaine familial, Stéphanie, son épouse, et l’association qui œuvre à leurs côtés mettent en valeur ce lieu magique. Découvertes…

Créé il y a quarante ans par Jean-Marc de Pas sur ses terres d’enfance, le Jardin des sculptures est ce lieu unique où se mêlent architecture, parc paysager et œuvres d’art parfaitement intégrées dans la nature environnante. Sur sept hectares, soixante-dix de ses œuvres jalonnent une promenade à travers différents espaces, alchimie offerte au public. Ici, la nature est « modelée » : elle forme une œuvre vivante où se promener à travers des allées, des lieux intimes, de grandes étendues ou perspectives habitées par des figures de bronze, résine ou ciment. Une véritable promenade poétique.

Le jardin a reçu du ministère de la Culture le label « Jardin remarquable » et le label « Destination d’excellence ».


Un écrin de nature à préserver et à enrichir

« Quatre cents ans du domaine, quarante ans de la création du jardin : ces anniversaires sont pour nous l’occasion de présenter l’histoire du domaine, le chemin par...

 

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Sat, 22 Mar 2025 11:04:01 +0100
<![CDATA[ L’inestimable patrimoine religieux de la Reconstruction ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152491-reconstruction-architecture.html Dans l’église Saint-Joseph, au Havre, les 12 768 carrés de couleur de Marguerite Huré créent une symphonie de lumière en perpétuel mouvement. (© Philippe Simon)


Philippe Simon. (DR)

Extrait Patrimoine Normand n°133
Par Philippe Simon.
 

Entre 1948 et 1966, les Normands ont élevé quelque 120 églises, chapelles, temples protestants et une synagogue pour remplacer leurs lieux de culte détruits. Quoi que l’on pense de leur style, ces édifices méritent que l’on pousse leur porte et que l’on entre découvrir leurs richesses faites de simplicité et d’invention.

L’église Saint-Joseph, au Havre, et son clocher qui domine la ville du haut de ses 107 mètres ; l’église Saint-Julien, à Caen, et son plan ovale ; l’église Saint-Pierre, à Yvetot, toute ronde ; l’église de l’Assomption Notre-Dame, à Cahagnes, et son plan en trapèze… Voici quatre exemples de cette architecture sacrée de l’après-guerre. Ce sont quatre exemples qui, parmi tous ces édifices, quoi que l’on pense d’eux, possèdent toute une histoire. « Ils ne viennent pas de nulle part », insiste Jean-Jacques Ernault, architecte conseiller du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de la Manche. Les architectes qui ont dessiné ces églises, les maîtres-verriers, les sculpteurs et les peintres qui les ont décorées se sont inspirés de la foisonnante somme de réflexions et de débats sur l’art sacré qui ont animé l’Église et les artistes chrétiens dès les années 1920.
La grandiose Saint-Joseph, au Havre, est le phare de cette architecture des années 1950. Son architecte, Auguste Perret (1874-1954), l’a conçue tout en béton. Foin du plan traditionnel en croix latine, il opte pour la croix carrée des Grecs. Dans la nef, le sol descend vers l’autel. L’autel, précisément, se trouve au milieu de l’église, juste sous le vide vertigineux du clocher. Les énormes piliers et poutres de béton qui soutiennent l’ensemble sont volon...


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