<![CDATA[ Articles du magazine Patrimoine Normand ]]> http://www.patrimoine-normand.com fr copyright 2025 www.patrimoine-normand.com <![CDATA[ Articles du magazine Patrimoine Normand ]]> http://www.patrimoine-normand.com/images/l/log/Logo-Patrimoine-Normand-11.jpg http://www.patrimoine-normand.com Wed, 17 Sep 2025 01:03:57 +0100 <![CDATA[ De vallée en villages, un itinéraire en pays d’Ouche ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152837-champignolles.html Champignolles est une petite destination ressourçante et verdoyante. (© Michel Vassal)


Virginie Michelland

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Virginie Michelland.
 

Dans la vallée de la Risle, Champignolles est une petite destination au charme ineffable et discret... Animateur de randonnée pédestre au sein de Bernay Sentiers, Michel Vassal a choisi le village de quarante âmes comme point de départ d’un itinéraire en pays d’Ouche.

Une église aux couleurs du Pays d’Ouche

Nous empruntons pour commencer un sentier assez pentu qui se faufile au milieu des bois. Blotti au pied d’un coteau, Champignolles s’adosse à la forêt de Conches-en-Ouche. Le cadre verdoyant constitue l’un des atouts de la randonnée.

Le sentier longe le cimetière qui entoure l’église Saint-Gilles-Saint-Loup. Bâtie au début du XIIe siècle, cette dernière fait bon usage des matériaux traditionnels du pays d’Ouche, à commencer par le silex, qui forme avec la craie un damier du plus bel effet sur la chapelle sud-est, ajoutée au XVIe siècle. Le porche, les graffiti, les discrets éléments sculptés et le muret du cimetière renforcent son charme. Nous avons profité d’une exposition de peinture pour découvrir le décor intérieur, qui se dis...

 

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Tue, 16 Sep 2025 18:51:01 +0100
<![CDATA[ Le cécilium, un instrument original et unique ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152823-cecilium.html Duo céciliums ténor et ténor basse accompagné d’une vielle à roue. Pour Pascal Joulain, fondateur et secrétaire trésorier de l’Espace Musical : « Le cécilium ne doit pas rester dans une vitrine à l’abri du toucher. Il sort. Il a sa vie. C’est redevenu un véritable instrument de musique. » (© Fondation du patrimoine)


Michel Levron.

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Michel Levron.
 

C’est une singularité encore trop peu connue : la Normandie est (aussi) une terre musicale. Par la qualité et le nombre de ses compositeurs et interprètes bien sûr, mais aussi par ses luthiers. C’est pourquoi l’association l’Espace Musical, basée à Darnétal, œuvre pour la valorisation d’instruments créés et fabriqués dans la région. Parmi eux, une pièce remarquable et unique : le cécilium. Pas étonnant que la Fondation du patrimoine s’y intéresse…

La lutherie normande : une riche histoire trop souvent mal connue

 

L’histoire de la lutherie normande est d’abord liée aux abbayes, les instruments venant accompagner le chant religieux. Il en reste des témoignages iconographiques, notamment avec les anges musiciens (pierre, bois, vitrail…)

Puis Rouen s’imposera jusqu’au XVIe siècle comme centre européen de la facture d’orgues avec Jehan Titelouze (1562/63-1633), Charles Lefebvre (1670-1737) et son fils Jean-Baptiste-Nicolas (1705-1784). Pour sa part, le petit village de La Couture-Boussey (Eure) est considéré comme le « berceau français » de la fabrication des instruments à vent : musette de cour, flûte, clari...

 
 

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Wed, 10 Sep 2025 19:52:01 +0100
<![CDATA[ L’atelier Giordani – Des restaurateurs dans l’ombre des artisans d’hier ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152819-atelier-giordani.html Camille Giordani au chevet du visage délicat de ce Christ. (© Virginie Michelland)


Virginie Michelland

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Virginie Michelland.
 

Dans l’ombre des artistes d’hier et d’avant-hier, les restaurateurs de monuments historiques perpétuent un savoir-faire discret et essentiel, qui sublime le passé pour lui offrir un avenir. L’atelier Giordani de Sotteville-lès-Rouen constitue notre talent normand pour ce nouveau numéro.

Commandes de prestige et petits chantiers

Lorsque Serge Giordani fonde son entreprise à Rouen en 2000, il est seul à la diriger. Vingt-cinq ans plus tard, sous la direction de sa fille, Camille Giordani-Morel, qui a repris les rênes avec son époux, Gwendal, directeur adjoint, l’équipe compte désormais vingt-et-un professionnels. Ensemble, ils enchaînent les commandes prestigieuses tout en s’investissant dans des projets plus modestes, notamment dans des églises rurales où de petits trésors méritent eux aussi de retrouver une nouvelle jeunesse.

C’est le cas à Brétigny, non loin de Bernay. Soutenue par son conseil municipal et par une association, Marie-Christine Join-Lambert, sa première édile, a courageusement entrepris la restauration de l’église Saint-Cyr- Sainte-Julitte, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments histo...

 

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Tue, 09 Sep 2025 19:23:01 +0100
<![CDATA[ Cavelier de La Salle – Le Normand de l’Amérique française ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152806-cavelier-de-la-salle.html Statue de Robert Cavelier de La Salle, Lincoln Park, Chicago. L’explorateur français passa effectivement par l’emplacement de la ville actuelle, lors de l’un de ses voyages sur le lac Michigan. (© Paul R. Burley – Travail personnel – CC BY-SA 4.0 – Wikimedia commons)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Stéphane William Gondoin.
 

Si, de nos jours, notre Terre nous semble bien petite perdue dans l’immensité de l’univers, elle reste au XVIIe siècle un vaste espace à explorer et à conquérir. L’esprit d’aventure et la soif de découverte poussent des Européens à s’engager dans des expéditions au long cours qui les entraînent vers des contrées inconnues. Le Normand René-Robert Cavelier de La Salle appartient à ce cercle d’audacieux et passera à la postérité comme l’homme qui offrit une immense partie de l’Amérique du Nord au Roi-Soleil.

Robert naît à Rouen sans doute le 21 novembre 1643. Dans le registre des baptêmes de la paroisse de Saint-Herbland, église située à deux pas de la cathédrale, il apparaît le lendemain comme « fils d’honorable homme Jean Cavelier et de Catherine Gest ». Son père exerce la profession de « grossier mercier », c’est-à-dire de négociant en gros spécialisé dans les tissus. Son oncle, Henri Cavelier, pratique la même activité, mais il arme par ailleurs des navires à destination de ce que l’on appelle en ce temps la « Nouvelle-France », colonie implantée autour du vaste estuaire du fleuve Saint-Laurent, au Canada. De là, peut-être, le goût que développera le jeune homme pour les voyages.

 

Ennui chez les jésuites

On ne sait strictement rien des premières années de la vie de Robert. Il a au moins deux frères (Jean et Nicolas) et une sœur (Catherine). Vers l’âge de 9 ou 10 ans en...

 

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Tue, 02 Sep 2025 09:39:01 +0100
<![CDATA[ Abbaye-aux-Dames – La Sainte-Trinité de Caen ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152805-abbaye-aux-dames-caen.html Abbaye-aux-Dames à Caen. (© Michel Dehaye)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Stéphane William Gondoin.
 

Le 18 juin 1066. Toute la Normandie bruisse des préparatifs de l’expédition militaire que le duc Guillaume II (1035-1087) entend mener en Angleterre. Ce jour-là cependant, il délaisse ses obligations de commandement pour assister, aux côtés de son épouse, à la dédicace de l’abbatiale de la Trinité, à Caen, une ville qui a déjà acquis une grande importance.

­­­Après la révolte de quelques-uns de ses principaux vassaux du Cotentin et du Bessin, qui avaient manqué de le renverser en 1046-1047, Guillaume travaille en effet à établir un centre de pouvoir sous son contrôle aux portes des anciens territoires rebelles ; c’est sur Caen qu’il a porté son choix.

 

Le mariage de la discorde

Le duc a par ailleurs épousé Mathilde de Flandre, vers 1050, alors que le pape Léon IX (1049-1054) s’était clairement opposé à cette union au concile de Reims, l’année précédente. Les raisons de cette obstruction ne sont pas clairement établies. Elles s’appuient à l’évidence sur un empêchement canonique, les familles de Guillaume et de Mathilde ayant déjà conclu plusieurs alliances matrimoniales et les deux époux étant cousins au 5e degré. Ces prétextes dissimulent selon toute vraisemblance des motivations plus poli...

 

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Tue, 02 Sep 2025 09:28:01 +0100
<![CDATA[ La pêche au homard en Normandie – Une tradition millénaire ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152804-homard-en-normandie.html Homards fraîchement pêchés. (© Damien Bouet)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 

Sur les côtes accidentées de Normandie, la pêche au homard et, plus largement, aux crustacés est une tradition pluriséculaire.

Le homard en Normandie

Du normand hoummar et du vieux norrois hummarr, le homard a toujours été consommé en Normandie. Au Moyen Âge, notamment sur les côtes du Cotentin, dans les îles Anglo-Normandes et à Chausey, les populations profitent des marées pour pêcher dans les rochers. Le crustacé est davantage consommé par les classes populaires, puisque les produits de la mer sont alors dépréciés et jugés moins prestigieux que la viande.

Au XIXe siècle, la pêche au homard est structurée. Le développement de casiers adaptés permet une pêche ciblée. Avec l’essor du chemin de fer, les pêcheurs, en particulier ceux de Granville, Saint-Vaast-la-Hougue, Barfleur, ou Port-en-Bessin, l’exportent toujours plus loin, suscitant l’intérêt et la convoitise des palais parisiens. Au début du XXe siècle, le homard devient un mets de choix et il est de plus en plus recher...


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Retrouvez l'article intégral dans la version papier de PATRIMOINE NORMAND (n°134, juillet-août-septembre 2025).


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Tue, 02 Sep 2025 08:57:01 +0100
<![CDATA[ Les parlers normands – Histoire et spécificités ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152803-parlers-normands.html Les deux léopards normands, surnommés traditionnellement « cats » en parler normand, incarnent non seulement l’emblème régional, mais aussi la persistance de traits phonétiques spécifiques comme le maintien du son [k]. (Ph© Patrimoine Normand)


Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Patrice Lajoye & Stéphane Laîné.
 

Du « cat » au « chat », il n’y a qu’un son… ou toute une histoire. Héritiers des dialectes d’oïl, les parlers normands possèdent des traits phonétiques que le français courant n’a pas (ou n’a plus). Entre curiosités linguistiques et traditions orales, voyage au cœur de patrimoine linguistique.

Les parlers normands font partie intégrante de la langue française, par l’origine et par beaucoup de leurs caractéristiques. Sur un plan historique, ils appartiennent au vaste ensemble des dialectes d’oïl et ils relèvent aujourd’hui de ce que les sociolinguistes nommeraient une variation diatopique (dans l’espace) du français standard (ou de référence).

Loin d’être isolés, les parlers normands ont connu au cours de leur évolution des phénomènes phonétiques qui ont concerné de nombreux autres parlers plus ou moins proches géographiquement. Ils appar...


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Tue, 02 Sep 2025 08:48:01 +0100
<![CDATA[ La forêt d’Eawy – Naturellement… normande ! ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152797-foret-eawy.html Forêt d’Eawy, ou la promesse de randonnées sans fin dans une hêtraie d’exception. (© Stéphane William Gondoin)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Stéphane William Gondoin.
 

Avec 13 % de son territoire boisé, la Normandie semble faire pâle figure quand la moyenne nationale du couvert forestier dépasse les 30 %. Cependant, la qualité de ses grands massifs la consacre comme une région d’excellence pour la sylviculture. Direction les portes du pays de Bray pour y découvrir l’une des plus belles hêtraies de Seine-Maritime.

Eawy ! Un nom étrange, un brin mystérieux, qui interroge d’emblée sur sa prononciation. Écartons tout de suite une éventuelle version anglicisée du type Iwi ou, pire, Iwouaï, ce toponyme ne devant strictement rien à nos amis d’outre-Manche. Sa racine est plutôt à rechercher du côté de la langue de nos lointains ancêtres médiévaux, pour qui eave (autres versions eauve, ive, iwe…) signifiait simplement « eau ». Alors choisissez la version que vous préférez, Éavi, Éaüi ou Éaoui (cette dernière ayant plutôt notre faveur…), personne ne vous en tiendra réellement rigueur !

 

Une forêt fragmentée

Eawy est un vestige des immenses massifs qui recouvraient le pays de Caux et le pays de Bray au haut Moyen Âge. La forêt domaniale occupe actuellement une superficie 6550 hectares. Elle s’étire entre la commune de Saint-Germain-d’Étables au nord, et celles de Saint-Saëns et de Maucomble au sud. La vallée de la Varenne forme sa limite ouest, et la boutonnière de Bray – une vaste dépres...

 

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Sun, 31 Aug 2025 08:46:01 +0100
<![CDATA[ Clécy, un village de caractère aux multiples facettes ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152795-clecy.html Le viaduc de Clécy et les rochers des Parcs, emblèmes de la Suisse normande. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Mireille Thiesse

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Mireille Thiesse.
 

Cette année, Clécy a porté les couleurs de la Normandie lors de l’édition 2025 du concours télévisé « Le Village préféré des Français ». Reconnue depuis le début du XXe siècle comme la capitale de la Suisse normande, la commune n’a jamais démenti sa réputation : son site exceptionnel — valorisé dès la Belle Époque par ses guinguettes en bordure de l’Orne — séduit estivants, randonneurs, amateurs d’escalade ou de parapente, ainsi qu’artistes peintres et photographes. Elle est également riche de ses origines et d’un patrimoine architectural fascinant.

­Une mosaïque polychrome

Vu de la route des Crêtes, le village de Clécy semble un bourg blotti autour de son église, à l’abri d’une boucle de l’Orne. En réalité, le fleuve borde la commune sur onze kilomètres et la sépare des rochers des Parcs, de la Houle et du Pain de Sucre, ces abruptes falaises que l’Orne a su contourner en de gracieux méandres. Le relief saillant est dû aux roches dures qui affleurent à l’extrémité d’un synclinal du Massif armoricain. Constituées d’un conglomérat gréseux ou poudingue d’aspect violacé, ces pierres se retrouvent dans les façades anciennes, notamment la tour-porche de l’église ou le manoir de Placy, construits au XVe siècle, et composent parfois une mosaïque polychrome avec des roches calcaires ou schistes cambriens ainsi que d’autres grès chargés de minéraux oxy...

 

 

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Sat, 30 Aug 2025 12:36:01 +0100
<![CDATA[ Ruchers de Normandie : un savoir-faire apicole en pays d’Ouche ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152792-apiculture.html Apicultrice en pays d’Ouche, Mélanie Boitrel vient de vivre un printemps exceptionnel. (© Kim à Paris)


Virginie Michelland

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Virginie Michelland.
 

Mélanie Boitrel vient de connaître avec Pierre, son conjoint, et Nicolas, leur salarié, un printemps 2025 exceptionnel ; la récompense méritée d’un investissement matériel et financier, mais surtout humain, consenti par ces apiculteurs du pays d’Ouche installés à Gisay-la-Coudre, hameau du Bosc-Roger (Mesnil-en-Ouche).

Un métier passion

Si Pierre a rejoint l’exploitation à l’enseigne Les Ruchers de Normandie au lendemain de la crise sanitaire et possède aujourd’hui, comme sa compagne, son propre cheptel de quatre cents ruches et deux cents essaims de renouvellement, Mélanie, installée en 2005, a consacré l’ensemble de sa vie professionnelle à ce métier passion, et consenti à bien des sacrifices, tout en menant de front sa vie de famille et la superbe restauration de sa maison. Des choix assumés pour cette fille d’agriculteurs…

« J’ai souhaité, de mon côté, vivre autrement de la terre. Après trois ans d’études d’agronomie, je me suis rapidement sentie happée par ma fascination pour les abeilles », confie la pa...

 

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Fri, 29 Aug 2025 11:24:01 +0100
<![CDATA[ Les îles Saint-Marcouf ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152777-iles-saint-marcouf.html Ancien thébaïde aux premiers temps du christianisme en Normandie, l’île du Large et son fort surveillent l’embouchure de la baie des Veys. (© Frédéric Almaviva)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Dernière escale de notre périple insulaire, l’archipel de Saint-Marcouf émerge, solitaire, à sept kilomètres au large du Cotentin. Composé de l’île de Terre et de l’île du Large, il forme un chapelet rocheux battu par les vents, dont l’histoire singulière tisse un lien direct entre l’érémitisme des premiers temps chrétiens et les tumultes géopolitiques de la Manche.

De l’ermitage au repère de corsaires

Visibles de la côte depuis Ravenoville, mais plutôt inhospitalières, les îles sont appelées Duo limones, les deux limons, et restent inhabitées jusqu’à l’aube du Moyen Âge. Durant la première moitié du vie siècle, saint Marcouf, moine évangélisateur d’origine barbare, fonde une abbaye sur le domaine de Nantus, l’actuel Saint-Marcouf-de-l’Isle, sur donation du roi Childebert, le fils de Clovis. Très vite, il part s’isoler sur les îles Saint-Marcouf. Progressivement, l’établissement monastique se développe grâce aux nombreuses donations. Entre les IXe et Xe siècles, Nantus est abandonnée face aux Vikings et les reliques de Marcouf sont déménagées dans l’Aisne, à Corbeny.

Au XIe siècle, selon la tradition, une église est construite sur les ruines de l’abbatiale. Dès la fin du XIe siècle, des bénédictins de Cerisy-la-Forêt s’installent sur l’archipel, qui leur est donné en 1120. Ils y construisent un moulin et un ermitage. Abandonné au milieu du XIIIe siècle, il n’est réo...

 

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Fri, 15 Aug 2025 09:20:01 +0100
<![CDATA[ L’île de Tatihou ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152778-ile-tatihou.html Le fort de Tatihou, conjointement au fort de la Hougue, ferme l’accès au havre de Saint-Vaast. Face à la tour Vauban, le fort de l’îlet complète le dispositif défensif. L’intérieur du fort est interdit au public et forme un sanctuaire pour les oiseaux. (© David Daguier-Tatihou-CD50)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Située au large de Saint-Vaast-la-Hougue, au nord-est du Cotentin, l’île de Tatihou, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, est un élément emblématique du Val de Saire.

Des Vikings à la bataille de la Hougue

L’occupation de Tatihou est attestée dès le Néolithique. Il s’agit alors d’une presqu’île, densément peuplée durant l’âge du bronze, avant d’être progressivement abandonnée. Au début de l’âge du fer, un talus fossoyé est élevé à l’est de l’île et délimite un espace de quatre hectares. Le site est finalement totalement déserté vers 600 av. J.-C., jusqu’à la conquête romaine. Au Ier siècle av -J.-C., le trait de côte recule, et Tatihou gagne son caractère insulaire.

Durant les premiers siècles du Moyen Âge, l’île semble inhabitée. Les Scandinaves s’y installent probablement entre le IXe et le Xe siècle. Ainsi naquit le toponyme de Tatihou, composé de Tati (anthroponyme masculin) et du norrois holmr (-îlot, « terre entourée d’eau »). Entre le XIe et le XIVe siècle, deux fermes médiévales exploitent la plaine. Ces dernières muteront au XVIe siècle en un ensemble manorial qui deviendra rapidement objet de convoitise des catholiques et protestants lors des guerres de Religion, et sera la cible d’attaques ré...

 

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Fri, 15 Aug 2025 09:17:01 +0100
<![CDATA[ L’île Pelée – Une forteresse de la rade ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152775-ile-pelee.html Le fort de l’île Pelée, juché sur un îlot rocheux, à l’est de la rade de Cherbourg, a défendu l’accès au port pendant plus de 150 ans. (© Coll. SHD Chg CPAR Marine Nationale F. Dupouich)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Depuis presque 250 ans, l’île Pelée surveille la passe de l’est de la rade de Cherbourg. À la base simple récif rocheux recouvert de varech, elle est hérissée d’une citadelle au XVIIIe siècle. Il s’agit certainement de l’un des plus beaux forts de la rade ; il est malheureusement inaccessible.

Aux portes de Cherbourg

Longtemps inhospitalière, l’île Pelée est mentionnée dès le XVe siècle dans les traités de navigation. Elle appartient à la seigneurie de Tourlaville, qui se garde le droit de gravage. Jusqu’au XVIIIe siècle, Cherbourg reste un port modeste. Cependant, en 1776, il est décidé de le fortifier pour créer la plus grande place forte de la Manche. Les travaux de l’île Pelée sont lancés en 1779, sur les plans de Pierre-Jean de Caux, directeur des fortifications de Basse-Normandie, inspirés des travaux du marquis de Montalembert. Ce dernier, officier d’artillerie, préconise la construction de saillants triangulaires, allongés et perpendiculaires les uns aux autres, afin d’augmenter la capacité d’artillerie des forts. On lui doit également les formes plus arrondies, offrant moins de prise à l’artillerie des navires ennemis, ainsi que l’étage intégrant des batte...

 

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Fri, 15 Aug 2025 09:01:01 +0100
<![CDATA[ Les îles Anglo-Normandes ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152774-iles-anglo-normandes.html Le château du Vale, anciennement château Saint-Michel, domine Bordeaux Harbour, au nord-est de Guernesey. Possession des moines de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, il a été érigé au XIIe siècle sur un site fortifié de l’âge du fer. (© VisitGuernsey)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Situées au large de la côte ouest du Cotentin, les îles Anglo-Normandes forment un archipel unique, géographiquement français, mais politiquement rattaché à la Couronne britannique. Dotées d’un système juridique hérité du droit normand, elles conservent leur autonomie et une identité culturelle forte. Elles forment aujourd’hui un territoire hybride où se croisent histoire féodale et enjeux de conservation, aux défis géopolitiques contemporains.

Les îles Anglo-Normandes constituent un grand archipel, éclaté dans la Manche et brassé par le raz Blanchard. Il est séparé en deux bailliages, intégrant chacun des dépendances ainsi qu’un grand nombre d’îlots et d’écueils qui se découvrent à marée basse. Ces derniers sont parfois protégés pour leur valeur écologique, en particulier pour la nidification des oiseaux marins. Jersey comprend ainsi les Minquiers et les Écréhou, tandis que Guernesey englobe Aurigny, Burhou, Sercq, Brecqhou, Lihou, Herm et Jéthou.
 

Une histoire millénaire entre Normandie et Angleterre

Ces îles sont occupées dès le Néolithique, comme en témoignent les nombreux dolmens, menhirs et tumuli présents à Guernesey (le Déhus) ou à Jersey (La Hougue Bie). Ces vestiges témoignent d’une occupation ancienne, à une époque où les îles étaient encore rattachées au continent. Durant l’âge du fer, les fouilles menées au Castel et au Delancey (Guernesey) ont mis en évidence des structures d’habitat, des fossés et des dépôts funéraires caractéristiques des cultures celtiques insulaires et présentant des similitudes stylistiques avec les cultures gauloises du conti...

 

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Fri, 15 Aug 2025 08:52:01 +0100
<![CDATA[ Les îles Chausey ]]> http://www.patrimoine-normand.com/article-152773-chausey.html Pointe sud-ouest de la Grande Île de l’archipel de Chausey. (© Tuul and Bruno Morandi / Alamy banque d’images)


Damien Bouet

Extrait Patrimoine Normand n°134
Par Damien Bouet.
 
 

Depuis la jetée du port de Granville se dessinent au loin les côtes des îles Chausey, archipel de 65 hectares comprenant une vingtaine d’îles et une centaine d’îlots. Cette étonnante dentelle granitique, qui fend la mer et les flots, attire chaque année touristes et amoureux de la nature.

Situé à dix-sept kilomètres de Granville, l’archipel de Chausey s’étend sur onze kilomètres de long et cinq kilomètres de large. Les différentes îles portent des noms souvent associés à leur forme ou à leur typicité. La passe de Beauchamp scinde l’archipel en deux entre la Petite Entrée (au nord-ouest) et les trois îles des Huguenans. Aujourd’hui, seule la Grande Île est occupée ; on retrouve cependant des traces d’habitations sur plusieurs îlots.
 

Une histoire plurimillénaire

C’est au Néolithique que les premiers hommes s’installent sur l’archipel. Dès le XIXe siècle, les carriers ont découvert plusieurs haches polies, et des monuments mégalithiques ont été fouillés sur la Grande Île, la Genêtaie et l’Œillet.

Sous les Mérovingiens, Chausey est occupé par quelques ermites. Au VIe siècle, saint Pair et saint Scubilion s’y retirent pour mener une vie d’ascèse. Plus tard, au IXe siècle, l’archipel a pu former un abri pour les Scandinaves lors des grands raids. Leur em...

 

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Fri, 15 Aug 2025 08:47:01 +0100