Patrimoine normand

Jean de la Varende - L’homme aux gants de toile

Mardi 13 Octobre 2015
Jean de la Varende - L’homme aux gants de toile

Château de Franquetot : Hauquetot dans le roman. « Hauquetot était une très noble et très simple construction du XVIIIe siècle ; une grande façade avec un étage au-dessus du rez-de-chaussée, un balcon central et de larges ailes ». (© Thierry Georges Leprévost)


Thierry Georges Leprévost

Extrait Patrimoine Normand n°95
Par Thierry Georges Leprévost.

 
Né au Chamblac (château de Bonneville), Jean de la Varende (1887-1959) est lauteur de plus de vingt romans, de deux cents nouvelles, de monographies et de biographies ayant généralement pour cadre la
Né au Chamblac (château de Bonneville), Jean de la Varende (1887-1959) est l’auteur de plus de vingt romans, de deux cents nouvelles, de monographies et de biographies ayant généralement pour cadre la Normandie. (© Thierry Georges Leprévost)

S’il n’est pas le livre le plus connu du maître de Chamblac, ce roman est probablement le plus lavarendien de toute son œuvre. C’est aussi un hommage au modèle de l’auteur : Jules Barbey d’Aurevilly, dont il revendique l’héritage littéraire.

L’histoire se situe au cœur même du fief du Connétable des Lettres, dans ce marais mosaïqué par le réseau des eaux qui fait de chaque paroisse une île, une terre étrangère à sa voisine, un autre monde. On y retrouve Vauville et La Sangsurière, Blanchelande et Carquebut. Un désert aquatique qui évoque immanquablement les œuvres majeures de son prédécesseur, telles que L’ensorcelée ou Un prêtre marié. Comme tout désert, celui-ci est habité, ses rares occupants prennent la forme de robustes paysans normands, de modestes ouvriers ou de petits seigneurs.

Écrit dans un langage fleuri et imagé, de la poésie en prose qui magnifie le quotidien et l’élève jusqu’au sublime, L’homme aux gants de toile est un roman d’atmosphère, baigné dans les vapeurs putrides des paludes qui anéantissent jusqu’aux plus résistantes des natures humaines. La paysannerie y est misérable, rude et fière, marginale, rebelle à l’ordre établi mais fidèle à Dieu, à sa foi et à ses superstitions. Transcendée par le verbe lavarendien, épaulée par une aristocratie rurale plus attachée à ses devoirs maintenus qu’à ses privilèges perdus, elle forme avec elle le binôme féodal cher à La Varende, qui figure dans tous ses romans ruraux. Autres thèmes récurrents, la rédemption du pécheur, et la bâtardise (magnifiée jusqu’à son paroxysme dans son livre historique Guillaume le bâtard conquérant) que le roman...

 

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