Patrimoine normand

Du Mont-aux-Malades à Mont-Saint-Aignan - Neuf siècles de piété

Lundi 28 Mars 2022
Du Mont-aux-Malades à Mont-Saint-Aignan - Neuf siècles de piété

Les vestiges de l’église Saint-Jacques dans leur environnement actuel. (© Rodolphe Corbin)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°121
Par Stéphane William Gondoin.

 
Un lépreux le visage dévoré. Il a d’ores et déjà perdu l’usage de sa main gauche­­ et de son pied droit, enveloppés dans des bandages. Il tient à la main droite une clochette pour avertir de sa présence. Pontifical, Tabula. (Landsome Ms 451, fol. 127 – Angleterre, 1er quart du XVe siècle – © The British Library - Domaine public - www.bl.uk)
Un lépreux le visage dévoré. Il a d’ores et déjà perdu l’usage de sa main gauche­­ et de son pied droit, enveloppés dans des bandages. Il tient à la main droite une clochette pour avertir de sa présence. Pontifical, Tabula. (Landsome Ms 451, fol. 127 – Angleterre, 1er quart du XVe siècle – © The British Library - Domaine public - www.bl.uk)

Sur la rive nord de la Seine, le centre historique de Rouen est cerné de collines formant comme un amphithéâtre naturel à la « ville aux cent clochers ». Au fil des siècles, ces hauteurs se sont lentement urbanisées et organisées en paroisses, puis en communes à la Révolution. Parmi celles-ci, la cité de Mont-Saint-Aignan est née en 1819 de la fusion des communes rurales de Saint-Aignan et de Mont-aux-Malades.

Afin de comprendre l’origine de cette seconde appellation, il nous faut remonter loin dans l’histoire, très exactement au XIIe siècle. À cette époque, entre autres fléaux, on craint par-dessus tout les épidémies variées (peste, choléra, dysenterie…), qui reviennent régulièrement pour décimer des pans entiers de la population. Ces maladies transmissibles se répandent plus volontiers dans les villes, où la promiscuité favorise leur diffusion.
 

« Nos guenilles nous collent à la peau »

La lèpre figure parmi les affections les plus redoutables et les plus redoutées. Si nous savons aujourd’hui qu’elle se transmet par les voies aériennes en restant somme toute peu contagieuse, il n’en va pas de même au Moyen Âge, où l’on imagine qu’elle se diffuse essentiellement par la sexualité. Princes, nobles, clercs, bourgeois ou villageois, tous tremblent unanimement en voyant les corps difformes des malheureux qui en sont atteints. Dans l’ignorance de remèdes efficaces, chacun observe - de loin - avec terreur ces peaux tombant en lambeaux, ces yeux s’éteignant lentement à la lumière du jour et ces visages rongés d’où s’efface toute trace d’huma..

 

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