Patrimoine normand

Jacques-Émile Blanche, le peintre-écrivain normand

Vendredi 12 Octobre 2012
Jacques-Émile Blanche, le peintre-écrivain normand

Jacques-Émile Blanche, Autoportrait, 1928, conservé au musée Jacques-Émile Blanche d'Offranville, en Seine-Maritime. (Coll. musée Jacques-Émile Blanche Blanche d'Offranville © Juliette Kotowicz)


Juliette Kotowicz

Extrait Patrimoine Normand n°83.
Par Juliette Kotowicz.

 
Rose et Jacques-Émile Blanche dans le petit salon, J.E. Blanche, 1937. (Coll. musée Jacques-Émile Blanche Blanche d'Offranville © Juliette Kotowicz)
Rose et Jacques-Émile Blanche dans le petit salon, J.E. Blanche, 1937. (Coll. musée Jacques-Émile Blanche Blanche d'Offranville © Juliette Kotowicz)

Jacques-Émile Blanche a vécu heureux en Normandie. Avec l'inauguration d'une route « Jacques-Émile Blanche et les peintres de son temps », les lieux qu'il aimait rendent à leur tour hommage à ce créateur, disparu il y a soixante-dix ans.

Jacques-Émile Blanche naît au sein d'une famille renommée : Esprit Blanche, son grand-père et Émile Antoine, son père, ont beaucoup apporté par leurs travaux à la médecine aliéniste. À Passy, la clinique du Docteur Blanche, où se promène Jacques-Émile enfant, est célèbre : y ont trouvé refuge les artistes, les écrivains comme Maupassant.

Le petit Jacques vient au monde prématurément, le dernier d'une fratrie de quatre enfants. Ses frères et sœurs meurent tous dans leurs premières années : le petit garçon grandit dans une famille endeuillée, ses parents sont déjà relativement âgés. Un sentiment d'accélération brutale, de fuite du temps, va le poursuivre au long de sa vie d'homme et de créateur. Il se voit comme « Un homme qui naquit vieux de parents vieux, de corps chétif, maladif. » (cité par Georges-Paul Collet, Jacques-Émile Blanche).

Entouré du souvenir d'enfants morts, Jacques-Émile sera aimé et protégé, à la mesure de toutes ces affections, par une mère au caractère dominateur. L'enfant écoute aux portes des dîners où son père rassemble les plus grands artistes et intellectuels de son temps. La comtesse d'Agout guide ses lectures, il croise Berlioz. Son père parraine les concerts Colonne. La programmation y est choisie pour que l'enfant « n'avale » que du meilleur. Jacques-Émile enregistre et reproduit à la perfection. il ne tarde pas à jouer du piano à qua...

 

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