Patrimoine normand

Il faut sauver la pointe du Hoc !

Dimanche 3 Avril 2011
Il faut sauver la pointe du Hoc !

Campagne de sauvetage de la pointe du Hoc en 2010. Une campagne de travaux de 5 millions d’euros, entièrement financée par les Américains. Une grue de 130 tonnes a été acheminée sur le chantier. (© Studio Gaumin Radet)


Thierry Georges Leprévost

Extrait Patrimoine Normand n°77
Par Thierry Georges Leprévost.

 
Des bombardiers B-26 Marauder de la 9th US Air Force écrasent les positions allemandes de la pointe du Hoc sous les bombes de gros calibre ; l’assaut des Rangers va pouvoir commencer. (US Air Force)
Des bombardiers B-26 Marauder de la 9th US Air Force écrasent les positions allemandes de la pointe du Hoc sous les bombes de gros calibre ; l’assaut des Rangers va pouvoir commencer.  (US Air Force) 

Ce pourrait être le titre d’un film. En paraphrasant celui de Steven Spielberg, on est dans le même thème, car la Pointe du Hoc concerne bien le Jour J et les États-Unis d’Amérique. L’un des plus hauts lieux du Débarquement allié en Normandie, menacé de disparition par les éléments naturels, vient de faire l’objet d’une véritable campagne de sauvetage.

Un épisode sanglant

Cricqueville-en Bessin. Le nom de cette modeste commune du Calvados, (moins de 200 habitants !) est beaucoup moins évocateur que celui de son lieu-dit Le Hoc, dont l’éperon rocheux avancé dans la mer a reçu à l’aube du 6 juin 1944 l’assaut des 225 combattants du 2e Bataillon de Rangers US, spécialement créé en vue de l’opération par le Lieutenant-Colonel James Earl Rudder. En haut de la falaise d’une trentaine de mètres, la position allemande censée abriter d’importantes pièces d’artillerie, d’une portée de 20 km, qui menacent les deux plages américaines désignées par les noms de code d’Omaha Beach et Utah Beach, l’ensemble étant protégé par plusieurs bunkers. Depuis plusieurs semaines, les lieux ont fait l’objet d’attaques intensives (plus de 700 tonnes de bombes déversées !) dont on voit encore les cratères aujourd’hui. Sans succès.

C’est sous un feu nourri que, sous les ordres de leur officier, un ancien fermier texan, ces soldats débarquent à l’est de la Pointe sur l’étroite bande de galets de la plage et lancent, comme au Moyen Âge (si ce n’est qu’ils sont propulsés par armes à feu) leurs grappins lestés de cordes sur la falaise pour l’escalader. Il est 7 heures du matin. L’eau de mer a alourdi les cordes, dont plusieurs n’atteignent pas leur objectif. Alors, les assaillants montent à mains nues sous le feu des mitrailleuses ennemies, parmi les tirs de grenades, utilisant leurs dagues comme des piolets. Des échelles viennent en renfort. L’ascension ne dure guère plus de cinq minutes. Au prix de lourdes pertes (90 Rangers sont mis hors de combat), ils prennent pied, mais c’est pour se rendre compte que les supposées pièces d’artillerie de 155 mm, six obusiers de fabrication française, ont été remplacées par des leurres en bois. Et transférées un kilomètre plus au sud ! Une patrouille des Rangers les découvre au couvert d’une haie et les neu...

 

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