Le château de Logempré, entouré par des douves en eau, s’inscrit lui-même dans un écrin de verdure qui constitue un atout majeur. (© Frédéric Grimaud)
Dans son îlot de verdure parcouru par l’Andelle, le château de Logempré, à Pont-Saint-Pierre, s’efforce de survivre à 25 ans d’abandon… Témoin d’une histoire mouvementée, que son charme paisible ferait presque oublier, il peut aujourd’hui compter sur un jeune couple de propriétaires enthousiastes, soutenus par une association, pour livrer son dernier combat pour un avenir prometteur et respectueux du passé…
Une histoire millénaire
Le château de Logempré a fait l’actualité en mars dernier, après sa sélection, sous l’égide de Stéphane Bern, comme site emblématique de la région Normandie pour la Mission Patrimoine 2025, mise en œuvre en partenariat avec la Fondation du patrimoine. Avant d’évoquer l’avenir du site, revenons sur son histoire.
Proche de la Seine et de l’ancienne frontière entre la Normandie ducale et le royaume de France, la baronnie de Pont-Saint-Pierre est la première de Normandie dans l’ordre protocolaire. Possession de puissants seigneurs de l’entourage des ducs (en particulier, Guillaume Fitz-Osbern, parent et fidèle vassal de Guillaume le Conquérant), elle est donnée aux Hangest par Philippe-Auguste après la reconquête de la Normandie en 1204. Sous l’égide de ces grandes familles, Pont-Saint-Pierre abrite successivement cinq demeures seigneuriales. Le château de Malemaison – dont le nom se réfère à une construction fortifiée, la « mâle maison », et non à une mauvaise maison – est remplacé in situ par le château de Logempré. Quant aux autres ouvrages fortifiés, ils ont laissé des traces infimes. Des cartes postales anciennes confondent d’ailleurs Logempré et le château de Douville. Érigé en 1195, ce dernier perd tout rôle stratégique dès le rattachement de la Normandie au royaume de France en 1204, mais reste long...
Il vous reste 94 % de cet article à lire.
LE MAGAZINEPRATIQUE
|
LE MAGAZINENOUS SUIVRE![]() ![]() ![]() ![]() PRATIQUE
|