Patrimoine normand

Michel de Decker - Les poètes normands

Jeudi 12 Janvier 2017
Michel de Decker - Les poètes normands

Olivier Basselin, l’enigmatique poète virois. (© Patrimoine Normand)

MICHEL DE DECKER - HISTOIRES NORMANDES.
Journal de bord ma Normandie Bleue - n°100.


Michel de Decker

Extrait Patrimoine Normand n°100
Par Michel de Decker.

 

Pour Olivier Basselin, les Anglais, les Allemands et les Flamands avaient l’âme roturière ; Casimir Delavigne, lui, était friand de la Madeleine ; quant à Albert Glatigny, on l’a tout simplement traité d’assassin. Si l’un abusait du cidre et que l’autre buvait le petit lait du Roi, le troisième, lui, n’a pas avalé la tisane propre à le guérir. Basselin, Delavigne et Glatigny… « Poète, prends ton luth et me donne un baiser… »

Vaux de Vire et vaudeville

La Vire voit le jour dans la Manche et elle vient mourir dans la Manche. Entre-temps, elle passe l’essentiel de sa vie dans le Calvados. Elle y reçoit d’ailleurs de nombreuses invitées qui viennent la gonfler. Dans le bons sens du terme, évidemment. On songe à la Drôme ou à la Souleuvre ; à la Brévogne ou à l’Allière ; à la Virène, l’Elle ou l’Aure. En règle générale, sauf si un gros orage vient la contrarier, elle est d’un naturel paisible. Elle aime flâner dans sa vallée sinueuse, elle y tourne à droite ou à gauche – elle vire ? -, elle forme de jolis méandres ; elle est capable d’aller se dissimuler dans des gorges profondes et elle résonne du chant des oiseaux qui chantent dans son bocage – et non dans sa belle cage, observerait Alphonse Allais d’Honfleur !

C’est aussi dans son val qu’a vécu autrefois un homme qui exerçait le métier de foulon en draps et qui aimait chanter à tue-tête. Quand est-il né, ce foulon chanteur et poète qui se nomme Olivier Basselin ? Bien malin qui pourrait l’affirmer. On sait seulement qu’il a probablement vu le jour au tout début du XVe siècle, à Vire même ou dans les environs. On sait également qu’il possédait un moulin où il battait la laine pour l’assouplir et la dégraisser, un moulin qui utilisait la force motrice de l’eau de la Vire, évidemment. Il subsiste encore aujourd’hui, d’ailleurs, quelques vestiges de cette maison Basselin, sous le coteau des Cordeliers, près du pont des Vaux. Les Vaux, comme Les Vaux-de-Vire, du nom donné aux chansons écrites par le bonhomme Ba...

 

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