Patrimoine normand

L’archéologie du Débarquement et de la bataille de Normandie

Mercredi 20 Décembre 2023
L’archéologie du Débarquement et de la bataille de Normandie

Char Sherman devant Sword Beach. (Images Explorations / Drassm, 2018)


Cyril Marcigny

Extrait Patrimoine Normand n°128
Par Cyril Marcigny.
 
Objets découverts lors de la fouille du camp cigarette Twenty Grand de Saint Pierre-de-Varengeville. Les « camps cigarette », qui tenaient leurs appellations des marques de cigarettes américaines de l’époque, étaient des camps intermédiaires servant d’escale aux soldats qui partaient au front ou en revenaient.( (Fouille B. Aubry, Inrap. Cliché S. Le Maho, Inrap)
Objets découverts lors de la fouille du camp cigarette Twenty Grand de Saint Pierre-de-Varengeville. Les « camps cigarette », qui tenaient leurs appellations des marques de cigarettes américaines de l’époque, étaient des camps intermédiaires servant d’escale aux soldats qui partaient au front ou en revenaient.( (Fouille B. Aubry, Inrap. Cliché S. Le Maho, Inrap)

Depuis l’émergence de l’archéologie préventive à la fin des années 1980, les côtes et le sol de la région normande n’ont cessé de livrer des vestiges de la bataille qui s’est livrée du 6 juin à la fin du mois d’août 1944 entre les forces alliées, américaines, britanniques et canadiennes, et les troupes d’occupation du IIIe Reich. Depuis 2014, ces découvertes alimentent une nouvelle thématique de recherche liée à l’histoire matérielle et anthropologique du conflit ainsi qu’aux enjeux mémoriels qui en découlent aujourd’hui, dont la candidature des plages du Débarquement à la liste pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

Un travail de recension

À la suite d’un premier travail de synthèse opéré en 2014, lors de l’inscription officielle par le ministère de la Culture de ces vestiges du passé récent dans la programmation nationale de la recherche archéologique, plusieurs programmes d’inventaire et d’étude sont actuellement conduits autour de sites aussi variés que les épaves maritimes, les ouvrages bétonnés du mur de l’Atlantique ou les abris souterrains des civils au cours de la bataille pour Caen. Qu’il s’agisse des ouvrages du mur de l’Atlantique et autres installations allemandes, des vestiges du débarquement allié et des combats qui s’ensuivirent, ou bien encore de ceux laissés par les populations civiles ou les prisonniers, les traces matérielles de la Seconde Guerre mondiale sont, quatre-vingts ans après, omniprésentes en Normandie. Les sites ont toutefois connu des fortunes et évolutions très diverses. Certains ont été purement et simplement détruits ou reconfigurés, tandis que d’autres, dès la fin du conflit, ont été sacralisés afin de rendre hommage au sacrifice des soldats ou, plus récemment, des civils, dans le cadre du devoir de mémoire. Devenus emblématiques du conflit, ces sites mémoriels ont fini bien souvent par occulter en totalité de nombreux vestiges moins visi...

 

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