Patrimoine normand

L'assassinat des frères Rosselli dans l'Orne

Jeudi 11 Octobre 2012
L'assassinat des frères Rosselli dans l'Orne

Le 9 juin 1937, les frères antifascistes italiens Carlo et Nello Rosselli sont tués sur une route à Couterne près de Bagnoles-de-l'Orne. Mussolini est-il impliqué ? (DR)


Jean-François Miniac

Extrait Patrimoine Normand n°83.
Par Jean-François Miniac.

 
Bagnoles-de-l'Orne. L'établissement thermal fréquenté par Carlo Rosselli, souffrant d'une phlébite. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Bagnoles-de-l'Orne. L'établissement thermal fréquenté par Carlo Rosselli, souffrant d'une phlébite. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Couterne, juin 1937. Deux italiens, les frères Rosselli, y sont assassinés. L'ombre d'une société secrète plane sur ce double homicide politique : la Cagoule...

En ce mercredi 9 juin, la station thermale de Bagnoles-de-l'Orne accueille une foule de curistes. Parmi eux, deux frères : Carlo Rosselli, ancien universitaire à Gênes et journaliste de trente-sept ans, et son frère cadet, le professeur florentin Sabatino Rosselli, Nello pour les siens.

Venu y soigner une phlébite causée par une blessure reçue durant la guerre civile espagnole en mars dernier, le partisan républicain Carlo séjourne depuis douze jours dans une paisible pension de famille de Tessé-la-Madeleine, l'hôtel Cordier. Ce matin, son épouse est repartie vers leur domicile parisien. Comme toujours, les deux frères parlent de politique. L'aîné, Carlo est l'un des dirigeants socialistes transalpins et, en exil dans la France du Front populaire de Léon Blum, il est éditorialiste et propriétaire de l'hebdomadaire parisien Giustizia e liberta.

Libres, les deux Italiens décident sagement de partir ensemble visiter l'école dentellière d'Alençon. Ce départ matinal des Rosselli au volant de leur Ford noire, un homme l'observe discrètement. Grand brun, au teint mat, ce dernier surveille depuis quelques jours l'hôtel Cordier où il est descendu avec un complice… Deux autres séjournent à l'hôtel-restaurant Celtic, leur fenêtre du second étage donnant sur la route principale.

Restauration dans un salon de thé, achat d'un mouchoir au point d'Alençon et de cartes postales, rien n'échappe aux occupants d'un cabriolet gris décapotable derrière la vitre arrière duquel épient deux passagers. Puis, vers 17h30, les deux Italiens quittent la préfecture, espérant voir au couchant un château de granit roux et de briques roses vernissées, celui de Couterne, un village tuto...

 

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