Saint-Germain-le-Vasson. Le carreau de Soumont, abandonné par la Société des mines de Soumont à la fin des années 1980, est aujourd’hui reconverti en musée de la Mine. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
L’aventure minière du bassin de Saint-Germain-le-Vasson à Soumont-Saint-Quentin, entre la rivière Laize et le Laizon, est une aventure géologique, technique et humaine qui dure environ un siècle. De concessions privées en sociétés qui fusionnent, avec l’aide de capitaux d’outre-Rhin et une main-d’œuvre en majorité polonaise, la vie locale bouleversée sépare « les gens du fer des gens de la terre ».
Un siècle d’exploitation minière
Du Couchant au Levant, entre les failles de la Laize et du Laizon, au sud de Caen, le synclinal d’Urville – dont les plissements en creux de l’époque hercynienne, il y a 300 millions d’années, sont orientés de l’ouest-nord-ouest vers l’est-sud-est – comporte une alternance de couches schisteuses et de grès armoricains. Ces roches apparaissent lors de l’érosion des anticlinaux, puis sont recouvertes à l’ère secondaire de couches calcaires. Le synclinal a la forme d’une « cuillère longue de quinze kilomètres d’est en ouest » et s’étale sur une largeur de sept kilomètres, au nord de Potigny. En surface, les couches d’hématite, concentrées en oxyde de fer, sont le plus accessibles aux extrémités du synclinal d’Urville et affleurent notamment à Barbery où des traces d’extraction de l’époque gallo-romaine subsistent. Leur exploitation industrielle débute à l’aube du XXe siècle. Entre les schistes noirs à caly...
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