Patrimoine normand

Naissance de la Normandie - Rollon et l'accord de Saint-Clair-sur-Epte

Samedi 2 Juillet 2016
Naissance de la Normandie - Rollon et l'accord de Saint-Clair-sur-Epte

Rencontre entre le roi Charles le Simple et le chef viking Rollon, (sous le regard de Robert, marquis de Neustrie ?). Fête viking de Pont-de-l’Arche, 2011, compagnie Druzhina Hansa. (© Laurent Ridel)


Laurent Ridel

Extrait du hors-série Normandie Médiévale
Par Laurent Ridel.
 
Vitrail de l’église de Saint-Clair-sur-Epte.?Traité de 911. À gauche Charles le Simple et l’évêque, à droite, Rollon. (© Patrimoine Normand)
Vitrail de l’église de Saint-Clair-sur-Epte.?Traité de 911. À gauche Charles le Simple et l’évêque, à droite, Rollon. (© Patrimoine Normand)

En l’an 911, dans le village de Saint-Clair-sur-Epte, le roi Charles le Simple s’accorde avec un chef viking nommé Rollon. L’événement marque officiellement la fondation de la Normandie.

Sur les bords de l’Epte, Rollon, entouré de ses compagnons, fait face au roi Charles le Simple (898-923) accompagné des aristocrates, des évêques et abbés de son royaume. Les prélats invitent le Viking à s’agenouiller pour baiser le pied du roi. À cette demande humiliante, Rollon réplique : « Jamais je ne plierai les genoux devant quiconque et je n’embrasserai le pied de personne ». Ce refus risque de faire voler le fragile accord en éclats. Les aristocrates francs insistent donc. Sous la pression, Rollon délègue un fidèle pour effectuer le baiser tant attendu. Le guerrier désigné s’avance, se penche juste assez pour se saisir du pied du souverain, puis, à la surprise générale, élève la chausse royale jusqu’à sa bouche. Charles le Simple en tombe à la renverse. La chute déchaîne les rires de l’assemblée.

Cette scène, racontée environ cent ans après les faits par l'historien Dudon de Saint-Quentin, a marqué au point de servir communément d’illustration à l'accord de Saint-Clair-sur-Epte dans les livres d’écoliers. Curieusement, le roi n’aurait pas tenu rigueur pour cet incident déshonorant au point de rompre l’ébauche de paix. Les historiens soupçonnent toutefois l’écrivain d’avoir imaginé cette scène rocambolesque. Il faut avoir conscience que Dudon de Saint-Quentin, familier de la cour des ducs de Normandie, écrit pour les descendants de Rollon et de ses compagnons vikings. D’où la tentation de flatter son auditoire ou ses lecteurs en montrant, par une anecdote, la fierté et l’esprit d’indé...

 

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