Patrimoine normand

Deauville dans la Grande Guerre

Vendredi 12 Octobre 2012
Deauville dans la Grande Guerre

La terrasse du casino en 1915. Le Casino de Deauville est devenu hôpital de guerre. (© Coll. Gilbert Hamel)


Extrait Patrimoine Normand n°83
Par Thierry Georges Leprévost & Gilbert Hamel.

 
La Louisiane, anciennement Serguewna, la villa du duc de Morny, sera abattue pour faire place au Royal. À gauche, le Cercle et la villa Roxelane. (© Coll. Gilbert Hamel)
La Louisiane, anciennement Serguewna, la villa du duc de Morny, sera abattue pour faire place au Royal. À gauche, le Cercle et la villa Roxelane(© Coll. Gilbert Hamel)

Un an après le casino et le Normandy, 1913 voit surgir de terre le Royal. Nul ne se doute alors du rôle de premier plan que les nouveaux édifices allaient jouer au cours de la Première Guerre mondiale.

Afin de construire ses deux premières créations, Eugène Cornuché avait dû acheter des villas pour les raser et faire place nette. Le même problème se pose à lui pour son second hôtel, mais il ne saurait être question d'abattre le Cercle pour établir une symétrie par rapport au casino. Émanation du monde des courses et lieu de réunion des plus éminents personnages de Deauville, le Cercle est intouchable. Du coup, la villa Roxelane de M. Hanus, située entre le casino et le Cercle, sauve aussi sa tête.

Il jette donc son dévolu sur la demeure suivante, celle qu'avait voulue le mythique fondateur de la station. Après la mort du duc de Morny, sa veuve devenue duchesse de Sesto s'était peu à peu désintéressée de Serguewna, vendue en 1889 au baron d'Erlanger. Rebaptisée La Louisiane, la villa a perdu toute charge symbolique, d'autant plus que l'Empire n'est plus alors qu'un lointain souvenir. En 1912, un guide touristique annonce : La villa « La Louisiane » sera transformée l'an prochain. Une transformation telle qu'il n'en restera plus une seule pierre debout !

De style résolument augeron, le Normandy frappe par ses dimensions, sa fantaisie et ses colombages. Bien que sa taille ne le lui cède en rien, il en ira tout autrement du grandiose Royal, conçu sans aucune référence régionale. C'est un palace guindé, à la majesté ostentatoire. À son ouverture, un humoriste a osé écrire : « Un homme arrivé qui veut se montrer avec son épouse se doit de descendre au Royal ; s'il vient en bonne fortune, qu'il préfère l'intimité du Normandy » !

Eugène Cornuché a achevé sa trilogie. Loin de faire l'unanimité, elle suscite parfois des critiques à peine voilées de ce luxe tapa...

 

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