Le prieuré Sainte-Gauburge. À gauche, le logis du prieur avec son pignon du XIIIe siècle. Au centre, tourelle d’escalier, fin XVe début XVIe siècle, avec à droite le logis des moines du XIIIe siècle. Tout à fait à droite : l’église. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
L’église du prieuré Saint-Gauburge. À gauche, le clocher de la fin du XVe siècle avec la chapelle de Saint-Sébastien (1509) au premier niveau. À droite, le chœur du XIIe siècle. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Son histoire : la fondation
Son histoire commence à l’aube du XIe siècle et si « l’An Mil voit la France se couvrir d’églises », les circonstances locales et générales sont défavorables à une Fondation monastique dans le Perche :
- Localement guerres féodales, isolement, terroir pauvre, ressources et dons en terre insuffisants.
- Au point de vue religieux : clergé séculier médiocre n’ayant pas adopté la Réforme de Cluny, ni mis en pratique la Réforme grégorienne (2e moitié du XIe siècle). Malgré l’intervention de l’évêque de Sées, qui donne le prieuré de Sainte-Gauburge en 1058 à l’abbaye de Saint-Pierre-de-Chartres, cette fondation est un échec.
La véritable fondation date du début du XIIe siècle quand l’abbaye royale de Saint-Denis reçoit le prieuré en donation. Saint-Denis, abbaye bénédictine, adhère tôt à la Réforme clunisienne ; abbaye royale, elle jouit d’un grand prestige et d’une grande puissance. Cette situation nouvelle provoque de nombreuses donations et assure au prieuré une indépendance vis-à-vis des seigneurs de Bellême avec droit d’appel devant le parlement de Paris. Il est aussi le siège d’une châtelaine indépen...
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