Le Mont et le discret Tombelaine jalonnent la baie du Mont-Saint-Michel. Grand espace de 500 km², classé RAMSAR depuis 1994, la pluralité des paysages de la baie forme d’autant plus de refuges pour la faune et la flore locale, mais aussi pour les très nombreux oiseaux migrateurs. (© Jesús Esteban San José)
Première étape de notre tour de la Normandie insulaire, le Mont-Saint-Michel et Tombelaine sont certainement les îles les plus emblématiques de notre région. Ces deux sentinelles granitiques, entre Normandie et Bretagne, marquent un millénaire d’histoire locale.
Situées dans la baie du Mont-Saint-Michel, déversoir du Couesnon, de la Sée et de la Sélune, elles illustrent un génie architectural et présentent des biotopes inédits, dans un espace fait et défait par l’homme, balayé par les marées les plus puissantes d’Europe, avec un marnage qui peut atteindre quatorze mètres.
De saint Aubert aux geôles révolutionnaires
Le nom Mont-Saint-Michel est le fruit d’une longue évolution toponymique. D’abord mont Tombe (ou Mons Tumba en latin médiéval), venant peut-être du celtique tumb (butte, colline), le site prend le nom de « mont Saint-Michel au péril de la mer », dès la fondation du sanctuaire au VIIIe siècle. Tombelaine reprend tumb en préfixe, associée à un élément anthroponymique « Elaine » ou di...
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DOSSIER « Les îles de Normandie » (18 pages) :
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