Le fort de l’île Pelée, juché sur un îlot rocheux, à l’est de la rade de Cherbourg, a défendu l’accès au port pendant plus de 150 ans. (© Coll. SHD Chg CPAR Marine Nationale F. Dupouich)
Depuis presque 250 ans, l’île Pelée surveille la passe de l’est de la rade de Cherbourg. À la base simple récif rocheux recouvert de varech, elle est hérissée d’une citadelle au XVIIIe siècle. Il s’agit certainement de l’un des plus beaux forts de la rade ; il est malheureusement inaccessible.
Aux portes de Cherbourg
Longtemps inhospitalière, l’île Pelée est mentionnée dès le XVe siècle dans les traités de navigation. Elle appartient à la seigneurie de Tourlaville, qui se garde le droit de gravage. Jusqu’au XVIIIe siècle, Cherbourg reste un port modeste. Cependant, en 1776, il est décidé de le fortifier pour créer la plus grande place forte de la Manche. Les travaux de l’île Pelée sont lancés en 1779, sur les plans de Pierre-Jean de Caux, directeur des fortifications de Basse-Normandie, inspirés des travaux du marquis de Montalembert. Ce dernier, officier d’artillerie, préconise la construction de saillants triangulaires, allongés et perpendiculaires les uns aux autres, afin d’augmenter la capacité d’artillerie des forts. On lui doit également les formes plus arrondies, offrant moins de prise à l’artillerie des navires ennemis, ainsi que l’étage intégrant des batte...
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DOSSIER « Les îles de Normandie » (18 pages) :
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