Le fort de Tatihou, conjointement au fort de la Hougue, ferme l’accès au havre de Saint-Vaast. Face à la tour Vauban, le fort de l’îlet complète le dispositif défensif. L’intérieur du fort est interdit au public et forme un sanctuaire pour les oiseaux. (© David Daguier-Tatihou-CD50)
Située au large de Saint-Vaast-la-Hougue, au nord-est du Cotentin, l’île de Tatihou, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, est un élément emblématique du Val de Saire.
Des Vikings à la bataille de la Hougue
L’occupation de Tatihou est attestée dès le Néolithique. Il s’agit alors d’une presqu’île, densément peuplée durant l’âge du bronze, avant d’être progressivement abandonnée. Au début de l’âge du fer, un talus fossoyé est élevé à l’est de l’île et délimite un espace de quatre hectares. Le site est finalement totalement déserté vers 600 av. J.-C., jusqu’à la conquête romaine. Au Ier siècle av -J.-C., le trait de côte recule, et Tatihou gagne son caractère insulaire.
Durant les premiers siècles du Moyen Âge, l’île semble inhabitée. Les Scandinaves s’y installent probablement entre le IXe et le Xe siècle. Ainsi naquit le toponyme de Tatihou, composé de Tati (anthroponyme masculin) et du norrois holmr (-îlot, « terre entourée d’eau »). Entre le XIe et le XIVe siècle, deux fermes médiévales exploitent la plaine. Ces dernières muteront au XVIe siècle en un ensemble manorial qui deviendra rapidement objet de convoitise des catholiques et protestants lors des guerres de Religion, et sera la cible d’attaques ré...
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DOSSIER « Les îles de Normandie » (18 pages) :
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