Patrimoine normand

Pierre Corneille – La querelle du Cid

Mardi 27 Juin 2023
Pierre Corneille – La querelle du Cid

Portrait de Pierre Corneille vers 1680, par François Sicre. Au soir de sa vie, le Rouennais avait perdu la faveur du public. Il ne mourut cependant pas, comme cela est trop souvent raconté, dans le dénuement. (© Paris musées – Musée Carnavalet – www.parismusees.paris.fr – Domaine public)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°126
Par Stéphane William Gondoin.
 
Maison natale de Pierre Corneille, rue de la Pie, à Rouen, près de la place du Vieux-Marché. Elle est aujourd’hui transformée en musée. (© Stéphane William Gondoin)
Maison natale de Pierre Corneille, rue de la Pie, à Rouen, près de la place du Vieux-Marché. Elle est aujourd’hui transformée en musée. (© Stéphane William Gondoin)

Vers la fin de l’année 1636 ou au début de l’année 1637, Pierre Corneille fait donner les premières représentations de son Cid, une tragi-comédie en cinq actes qui reçoit aussitôt un accueil triomphal de la part du public. Ce succès n’est pas du goût de tout le monde et déclenche des échanges violents entre un auteur visionnaire et ses défenseurs, et les tenants farouches de l’orthodoxie. De véritables passes d’armes, où les plumes et les bons mots remplacent fleurets ou épées…

Né à Rouen le 6 juin 1606, Pierre Corneille est le fils éponyme d’un « maître des eaux et forêts de la vicomté de Rouen », et de Marthe Lepesant, fille d’un avocat de la ville. Il appartient donc à la petite bourgeoisie de robe et est destiné, après des études au collège des jésuites (le lycée qui porte aujourd’hui son nom), à la profession d’avocat. Très tôt attiré par le théâtre, il abandonne ses charges juridiques et écrit sa première pièce, une comédie intitulée Mélite, jouée à Paris en 1629. Il persiste dans le genre avec La Veuve (1631), La Galerie du Palais (1632) et La Place Royale (1633). En 1635, il se lance dans un projet de tragédie, Médée, qui connaît aussi un beau succès.
 

Les volontés du Cardinal

Il n’est pas aisé de vivre d’un métier de plume en ce temps-là, sauf à posséder soi-même une solide fortune familiale pour assurer son quotidien, ou à disposer d’un puissant protecteur. La liberté n’est en outre guère de mise : toute parution d’ouvrage, toute organisation de spectacle dans un théâtre ayant pignon sur rue est soumise à l’autorisation royale ; en d’autres termes, elle doit passer sous les fourches caudines de la cen...

 

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