Statue de Robert Cavelier de La Salle, Lincoln Park, Chicago. L’explorateur français passa effectivement par l’emplacement de la ville actuelle, lors de l’un de ses voyages sur le lac Michigan. (© Paul R. Burley – Travail personnel – CC BY-SA 4.0 – Wikimedia commons)
Si, de nos jours, notre Terre nous semble bien petite perdue dans l’immensité de l’univers, elle reste au XVIIe siècle un vaste espace à explorer et à conquérir. L’esprit d’aventure et la soif de découverte poussent des Européens à s’engager dans des expéditions au long cours qui les entraînent vers des contrées inconnues. Le Normand René-Robert Cavelier de La Salle appartient à ce cercle d’audacieux et passera à la postérité comme l’homme qui offrit une immense partie de l’Amérique du Nord au Roi-Soleil.
Robert naît à Rouen sans doute le 21 novembre 1643. Dans le registre des baptêmes de la paroisse de Saint-Herbland, église située à deux pas de la cathédrale, il apparaît le lendemain comme « fils d’honorable homme Jean Cavelier et de Catherine Gest ». Son père exerce la profession de « grossier mercier », c’est-à-dire de négociant en gros spécialisé dans les tissus. Son oncle, Henri Cavelier, pratique la même activité, mais il arme par ailleurs des navires à destination de ce que l’on appelle en ce temps la « Nouvelle-France », colonie implantée autour du vaste estuaire du fleuve Saint-Laurent, au Canada. De là, peut-être, le goût que développera le jeune homme pour les voyages.
Ennui chez les jésuites
On ne sait strictement rien des premières années de la vie de Robert. Il a au moins deux frères (Jean et Nicolas) et une sœur (Catherine). Vers l’âge de 9 ou 10 ans en...
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