Le château de Cany-Barville, superbe bâtisse de style Louis-XIII. (© Stéphane William Gondoin)
Il était une fois une commune rurale nichée au fond de la vallée verdoyante de la Durdent, l’un de ces minuscules fleuves côtiers cauchois entaillant profondément le socle du plateau calcaire entre Fécamp et Dieppe. Née en 1827 de la réunion des deux anciennes paroisses éponymes, elle a hérité de leurs histoires respectives et peut s’enorgueillir de la célébrité de l’un de ses enfants.
De nombreuses découvertes archéologiques réalisées aux XVIIIe et XIXe siècles semblent attester de l’existence d’un centre de peuplement secondaire à l’époque gallo-romaine, à l’emplacement actuel du cœur du bourg. Il s’agissait peut-être d’un vicus routier et commercial – selon une intuition de l’abbé Cochet (1812-1875), pionnier de l’archéologie en Normandie –, établi au carrefour d’une voie menant de Grainville-la-Teinturière à la mer et d’une autre partant de Fécamp pour rejoindre le nord de la Gaule
Sous l’Ancien Régime
Les premières mentions connues de Cany comme de Barville remontent à la seconde moitié du XIIe siècle, sous le principat en Normandie d’Henri II Plantagenêt (1150-1189). Une dame « Addelicie de Caneio » (Alix de Cany) apparaît vers 1150 dans des actes en faveur de l’abbaye de Jumièges et du prieuré Sainte-Foy de Longueville-sur-Scie. On trouve par ailleurs un « Hugo de Barrevilla » et un « Willelmus de Barrevilla » en 1170, dans la liste des témoins d’une donation du sieur Richard de Canville (à une quinzaine de kilomètres à l’est), en faveur de la même abbaye de Jumièges. Au fil de la docu...
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