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Toute sa vie, Jules Barbey d’Aurevilly est resté fidèle à la Normandie. Elle est son berceau, son maître, sa source d’inspiration, son Alpha et son Oméga. Une Normandie interprétée, magnifiée, fantasmée, en un mot aurevillienne : SA Normandie. Dans son roman Le Chevalier Des Touches, il promène le lecteur de Valognes à Granville, de Coutances à Avranches, de Carteret à Caen, au cours d’un périple littéraire superbe et désabusé à l’image de son auteur.

Au XVIIIe siècle, Pierre Le Tourneur, natif de Valognes, dans la Manche, fut le premier à réaliser une traduction française de l'intégralité de l’œuvre de William Shakespeare. Ce travail monumental déclencha d'incroyables passions parmi les intellectuels de toute l'Europe, et toute la haine de Voltaire se déversa sur ce Normand pourtant bien paisible....

Pierre-Kazuo Iwamura (© Eric Bruneval).   Extrait Patrimoine Normand N°09. Par la Rédaction. Artiste japonais installé à Valognes, Pierre-Kazuo Iwamura nous rappelle que la Normandie possède des ciels et des lumières exceptionnels. Avoir un père sculpteur de temples m'a conduit dès la petites enfance à me tourner vers la création, vers la sculpture... A travers les jeux, je laissais déjà courir mon imagination. Autour de moi, je trouvais toujours tout un mat&ea...

Il y avait là matière à une Diabolique de plus, et sans doute le Connétable des lettres y a-t-il pensé, car les amours sulfureuses de Julien et de Marguerite s’inscrivent parfaitement dans la lignée des célèbres nouvelles, dans l’esprit du Rideau cramoisi et du Bonheur dans le crime, entachées elles aussi de relations troubles et cachées. Il n’en a pas été ainsi.

La Normandie conserve peu de traces visibles de son passé gallo-romain. Curieusement parmi les maçonneries antiques les plus spectaculaires, des élévations de 12 mètres, sont isolées sur le territoire de Valognes au sein du bocage. Ce paysage témoigne de la grande phase de spécialisation agricole des périodes moderne et contemporaine. Il s'est structuré à partir et aux dépens du parcellaire médiéval et oblitère également les vestiges d'une agglomération antique en plein développement au Ier siècle après J.-C.

Si l’on excepte Paris, où il a fait carrière, deux villes ont compté pour Jules-Amédée Barbey d’Aurevilly : Saint-Sauveur-le-Vicomte où il est né en 1808, et Valognes qui a abrité ses premiers émois amoureux, où la fuite du temps l’a ramené tardivement comme vers une vieille maîtresse. A tel point que, après les destructions de 1944, la Versailles normande (qui comptait au Grand Siècle une centaine d’hôtels particuliers) ne cultiverait plus que la nostalgie d’une gloire révolue s’il n’y survivait le souvenir du Connétable des Lettres.