Patrimoine normand

Pierre Le Tourneur - Le premier traducteur de Shakespeare était normand

Vendredi 10 Octobre 2014
Pierre Le Tourneur - Le premier traducteur de Shakespeare était normand

La puissance, le réalisme et l'audace des personnages shakespeariens, révélés par Pierre Le Tourneur, ont bouleversé les règles du théâtre classique français. (© Photo The London Dungeon)


Serge Van Den Broucke

Extrait Patrimoine Normand n°91
Par Serge Van Den Broucke.

 
L'Hôtel de Beaumont, à Valognes, était la demeure de Pierre Jallot de Beaumont, mousquetaire du roi. Embelli par l'architecte Raphaël de Lozon, c'est l'une des magnifiques demeures qui ornaient la ville au XVIIIe siècle. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
L'Hôtel de Beaumont, à Valognes, était la demeure de Pierre Jallot de Beaumont, mousquetaire du roi. Embelli par l'architecte Raphaël de Lozon, c'est l'une des magnifiques demeures qui ornaient la ville au XVIIIe siècle. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Au XVIIIe siècle, Pierre Le Tourneur, natif de Valognes, dans la Manche, fut le premier à réaliser une traduction française de l'intégralité de l’œuvre de William Shakespeare. Ce travail monumental déclencha d'incroyables passions parmi les intellectuels de toute l'Europe, et toute la haine de Voltaire se déversa sur ce Normand pourtant bien paisible....

Le 9 juin de l'an 1737, alors que le roi Louis XV est sur le trône de France depuis une vingtaine d'années, naît à Valognes dans la famille Le Tourneur un petit garçon que, dès le lendemain, l'on baptise Pierre Prime Félicien. Le vicaire Bernardin Félix Guillot officie, s'étonnant tout de même un peu de l'absence du père de l'enfant, Thomas Le Tourneur : c'est le parrain, le sieur Pierre Vicq de Vallamprey, accompagné de la marraine, Marguerite Lonce, épouse de Guillaume Le Tourneur, qui présentent le petit Pierre sur les fonds baptismaux. Thomas avait épousé une certaine Anne Hervieu en justes noces, et tous deux tiennent un commerce de dentelles à Valognes. On ne roule pas sur l'or, on ne possède pas de titre de noblesse, pas question de se lancer dans des dépenses inconsidérées, ni d'être admis aux fêtes brillantes qui se déroulent dans les beaux hôtels particuliers qui font la fierté de la ville, mais on n'est pas non plus dans la misère : les affaires tournent raisonnablement, la maisonnée est plutôt bien tenue. Les premières années passent, Pierre survit et grandit – ce n'était pas si évident à une époque où la mortalité infantile était importante – et ses parents se sont fixé un objectif : donner à leur fils les moyens d'accéder à une condition sociale supérieure à la leur, et de vivre dans une plus grande aisance. Ils ne savent pas encore que leur souhait va se réaliser, ni que Pierre va devenir l'un des intellectuels les plus fameux des cercles litté...

 

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