Patrimoine normand

Yves Guillou - Bâtisseur de Caen

Samedi 12 Avril 2014
Yves Guillou - Bâtisseur de Caen

Guillou le Conquérant - Bâtisseur de Caen. (© Louis Edouard Garrido)


Jean Maurin

Extrait Patrimoine Normand n°89
Par Jean Maurin.

 

Caen participera activement aux fêtes pour la commémoration du Débarquement. À cette occasion, Patrimoine Normand revient sur l’histoire d'Yves Guillou, le maire impliqué dans la reconstruction de cette ville après la guerre. En donnant son nom au boulevard qui serpente le long de la Prairie, les Caennais ont accompli un véritable devoir de mémoire.

Yves Guillou naît à Bourbriac, bourgade des Côtes-d’Armor, le 18 décembre 1880. Il est l’aîné des garçons d’une famille de neuf enfants. Ses parents sont de modestes fermiers et après la classe, il travaille avec eux dans les champs. Son instituteur le repère et lui obtient une bourse pour poursuivre ses études au lycée de Morlaix. Très bon élève, il décide cependant, après son baccalauréat et contre l’avis de ses professeurs, d’arrêter ses études afin d’aider sa famille.

Il entre à vingt ans comme commis aux Ponts et Chaussées de Saint-Brieuc. Devenu conducteur des travaux des chemins de fer de Bretagne, il obtient son diplôme d’ingénieur par correspondance. Mais il veut être libre et crée une entreprise de bâtiment. En 1908, il s’installe en Charente, puis à Bourges où il développe son entreprise. Il épouse alors Marguerite Moreaud, déjà veuve et mère d’un petit garçon.

Quand la guerre éclate, en 1914, Guillou est réformé pour insuffisance cardiaque et affecté à une usine de Lyon. Après les hostilités, en 1919, le couple Guillou s’installe à Caen, rue de la République, puis rue de l’Arquette, au bord de l’Orne. Ils ont en plus du garçon du premier lit de Marguerite, trois enfants, un fils et deux filles.

Caen - La crue du 31 décembre 1925. Ici la rue Saint-Jean. (Coll. Jean Maurin)

Caen - La crue du 31 décembre 1925. Ici la rue Saint-Jean. (Coll. Jean Maurin)

Caen sous les eaux

Durant l'hiver 1925, l’Orne et son affluent l’Odon débordent. La Prairie se retrouve submergée. Caen a l’habitude de ces inondations record : en trois siècles, l’Orne a déjà provoqué une vingtaine de crues mémorables. Mais le 31 décembre 1925, c’est la catastrophe : toute la partie basse de la ville se retrouve sous les eaux. Les bâtiments publics, la préfecture, l’hôtel de ville, la poste, sont isolés. Deux jours plus tard, la décrue commence. Il n’y a fort heureusement pas de victimes, mais les dégâts sont très im...

 

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