Saint-Lô : éphémère capitale du Cheval

Les 10 et 11 avril derniers, Saint-Lô a accueilli le second Normandie Arabian Festival, organisé par l’Association du Cheval Arabe en Normandie créée en 2008. 80 représentants de l’une des plus anciennes races équines se sont ainsi confrontés aux juges pour des concours de modèles et allures, sur cinq critères d’appréciation : le modèle ; le type ; les aplombs ; le mouvement ; l’encolure et la tête. Une utilisation pertinente du Centre de Promotion de l’Élevage en cours de rénovation.

Avec ses trois vertèbres manquantes et sa paire de côtes en moins, son chanfrein concave et ses jambes d’antilope, il a bien l’air d’un extraterrestre ! Il faut admettre que ce cheval pas comme les autres est un envahisseur. Il a pacifiquement conquis la terre entière au point d’améliorer la plupart des races autochtones. Au XVIII^e siècle, l’importation en Angleterre d’étalons arabes permet, grâce à des croisements avec les juments lo­cales, de donner naissance au roi des courses de galop : le Pur Sang.

En Normandie, nourri de ce sang nouveau, le Demi Sang Anglo-Normand va se scinder après la Seconde Guerre mondiale en deux branches cousines mais distinctes : le Trotteur Français (destiné aux courses) et le Selle Français (destiné au saut d’obstacles), deux races qui ont surgi dans la circonscription du Haras National de Saint-Lô, et connu des développements bien au-delà. Le Percheron pour sa part, croisé à plusieurs reprises avec du sang arabe, n’a cessé d’évoluer de...

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