Statue XIXe siècle de Richard II. Portail de l’abbatiale de Fécamp. (© Stéphane William Gondoin)
![]() Statue de Richard II Le Bon à Falaise. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand) |
Rollon a fondé la Normandie. Guillaume Longue-Épée l’a confirmée en tant que terre chrétienne. Richard Ier sans Peur l’a imposée face à un royaume de France hostile, qui n’aspirait qu’à trahir l’accord de Saint-Clair-sur-Epte. Richard II le Bon se veut le continuateur de l’œuvre de son père. Avec lui s’ouvre l’ère du renouveau monastique, de la naissance d’une architecture originale, et d’un pouvoir consolidé dans l’unité.
UNE JACQUERIE NORDIQUE
Le fils aîné de Richard Sans Peur naît au cours des années 960-970. Sa mère Gonnor est une frilla, c’est-à-dire une concubine épousée à la danesche manère. Le moine d’Ouche Orderic Vital le nomme Richard Gunnoride, pour bien indiquer qui est sa mère. Un mariage chrétien aura toutefois lieu, peu avant l’accession d’Hugues Capet au royaume de France, légitimant aux yeux de l’Église une union qui n’avait rien de choquant pour le Normand de cette époque.
Contrairement à son père, porté jeune au pouvoir par l’assassinat de Guillaume Longue Épée, il semble adulte quand il succède à Richard Sans Peur, et a eu de ce fait tout le temps nécessaire pour se préparer à sa charge ducale. Oui, ducale, car après les titres de jarl et de comte, voire de marquis, donnés aux maîtres du fief concédé aux Vikings par Charles le Simple, on parle à présent pour la première fois d’un duc de Normandie, preuve de sa pro...
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