Patrimoine normand

Le prieuré Saint-Gabriel et l’église mutilée

Lundi 27 Septembre 2021
Le prieuré Saint-Gabriel et l’église mutilée

Prieuré Saint-Gabriel de Saint-Gabriel-Brécy. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Thierry Georges Leprévost

Extrait Patrimoine Normand n°119
Par Thierry Georges Leprévost.

 
Élévation du chœur : grandes arcades à double rouleau au rez-de-chaussée, fausses tribunes au premier étage, qui donnent sur les combles des collatéraux ; claire-voie avec coursière au second. La sobriété du décor sculpté est caractéristique du style roman normand. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Élévation du chœur : grandes arcades à double rouleau au rez-de-chaussée, fausses tribunes au premier étage, qui donnent sur les combles des collatéraux ; claire-voie avec coursière au second. La sobriété du décor sculpté est caractéristique du style roman normand.
(Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Construit à moins d’une lieue du château de Creully, le prieuré Saint-Gabriel constitue un fleuron patrimonial du Bessin. Établissement monastique, forteresse, prison et jardin, cet ensemble rural réunit toutes les qualités d’une promenade réussie, et son architecture romane n’a rien à envier aux grandes abbayes caennaises.

Saint-Gabriel est fondé à l’initiative de l’abbaye bénédictine de Fécamp, qui constitue à l’époque le principal centre d’études de Normandie. Les ducs Richard Ier et Richard II y sont inhumés, l’école monastique est réputée dans tout l’Occident, riche de nombreuses publications et découvertes, et elle emporte la préférence de Guillaume le Bâtard, qui tient souvent sa cour au château voisin.
 

Une fondation politique

Le lieu d’implantation du prieuré est intimement lié au contexte historique. En 1047, les grands seigneurs du Cotentin et du Bessin se liguent contre le jeune Guillaume, un conflit qui se solde par la victoire de ce dernier au Val-ès-Dunes, l’été de la même année. Le baron de Creully, Hamon le Dentu, l’un des principaux chefs du complot, y trouve la mort. Si le duc voit son pouvoir confirmé, il entend pacifier durablement l’ouest de la Normandie. En ce sens, la construction d’un prieuré aux portes de Creully y contribue, au même titre que les deux abbayes caennaises. Du reste, la paix retrouvée est favorable au développement monastique. La première décennie du principat effectif de Guillaume voit naître Saint-Vigor de Bayeux en 1053, Lessay en 1056, Troarn en 1059. L’année 1058 retenue par le professeur Lucien Musset pour la naissance de Saint-Gabriel est vraisemblable, sans que nous en ayons la certi...


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