Petits et grands mystères la Tapisserie de Bayeux. (© Ville Bayeux).
Façade occidentale de la cathédrale de Bayeux. (© Stéphane William Gondoin) |
En cette année de célébration du 950e anniversaire de la bataille de Hastings, de nombreuses manifestations sont organisées un peu partout, en Normandie comme en Angleterre. C'est là sans doute le moment idéal pour partir à la (re)découverte du plus incroyable témoignage de l'épopée de Guillaume le Conquérant et de ses compagnons : une fragile toile de lin que la destinée a choisi d'épargner par une invraisemblable série de miracles. La grande Histoire qu'elle raconte est parfaitement connue ; certains détails laissent cependant pantois.
Précisons-le d'entrée : cette œuvre extraordinaire que l'on appelle Tapisserie de Bayeux n'est nullement une tapisserie. Il s'agit en fait d'une broderie, réalisée avec deux types de points : point de tige pour les contours et les lettres ; point de couchage pour le remplissage, le fameux « point de Bayeux ». La dénomination de Tapisserie est cependant tellement ancrée dans les habitudes, qu'il s'avère aujourd'hui pratiquement impossible de s'y soustraire et nous l'adopterons également dans les lignes qui suivront.
Cette Tapisserie est probablement réalisée en Angleterre entre 1075 et 1082. On prête généralement à Odon de Conteville, évêque de Bayeux de 1049 à 1097 et demi-frère du Conquérant, d'en avoir passé commande auprès d'un atelier implanté dans le sud-est de l'Angleterre. Elle a peut-être dès l'origine vocation à orner la nef de la cathédrale à l'occasion de certaines fêtes religieuses, comme cela apparaît dans un inventaire des trésors du san...
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DOSSIER : TAPISSERIE DE BAYEUX (14 pages) :
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