Patrimoine normand

Bicentenaire de la naissance de Jules Barbey d'Aurevilly

Samedi 2 Février 2008
Bicentenaire de la naissance de Jules Barbey d'Aurevilly

Barbey d’Aurevilly vêtu de sa blouse d’intérieur rouge, coiffé du capulet de même couleur et orné des mêmes parements. Bois gravé par Gaston Pastré ; à droite : à Saint-Sauveur-le-Vicomte, la place du Fruitier (à présent place Ernest-Legrand) où l’on voit, sur cette carte postale ancienne, l’hôtel de Montressel où Jules Barbey d’Aurevilly naquit le 2 novembre 1808.. (Coll. Patrimoine Normand)


Pierre Leberruyer

Extrait Patrimoine Normand n°65
Par Pierre Leberruyer.
 
Mme Théophile Barbey, née Ernestine-Eulalie Ango, mère du futur écrivain. Miniature sur vélin par Sabatier. (Musée Barbey-d’Aurevilly à Saint-Sauveur-Le-Vicomte - Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Mme Théophile Barbey, née Ernestine-Eulalie Ango, mère du futur écrivain. Miniature sur vélin par Sabatier. (Musée Barbey-d’Aurevilly à Saint-Sauveur-Le-Vicomte - Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

En 2008 on célèbre le bicentenaire de  Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889) - tel qu’en lui-même.

Quand Jules Barbey na­quit, le 2 novembre 1808, à Saint-Sauveur-le-Vicomte, par un temps du Diable, à deux heures du matin, le vent semblait faire entendre « l’âme des trépassés sur les toits ». C’était le jour des morts, et l’écrivain y verra un signe prémonitoire des échecs de sa vie. Le 1er octobre 1851, il évoquera dans une lettre à son ami caennais Trebutien les circonstances de sa venue au monde « comme Romulus s’en alla, dans une tempête ». Et d’ajouter : « je faillis mourir, une heure ou deux après ma naissance », d’une hémorragie due au cordon ombilical mal noué, et avant même d’avoir été transporté de l’hôtel particulier du chevalier de Montressel, son grand-oncle, chez qui Mme Théophile Barbey avait été surprise par les douleurs de l’enfantement, au domicile de ses parents.

Le récit suivait de peu la parution des Mémoires d’Outre-Tombe d’un certain François-René de Chateaubriand qui, lui, vit le jour à demi-mort, quand « les mugissements d’une tempête emplissaient les vieilles maisons des remparts de Saint-Malo », quarante ans plus tôt.

Comme son grand aîné en Romantisme, le jeune Barbey a souffert de la blessure d’amour-propre infligée par une mère assez maladroite pour lui dire qu’il était laid. Et puis, en brossant le portrait de son grand-père maternel l’ancien bailli Louis-Hector-Amédée Angot, notre normand n’a-t-il pas emprunté quelques traits au châtelain de Combourg, orgueilleux et taciturne, qui commençait après le dîner, dans sa grande salle, « une promenade qui ne cessait qu’à l’heure de son coucher ». Le magistrat saint-sauveurais, peu communicatif, et « d’une intolérable fierté » si l’on en croit son petit-fils, « a passé dix ans de sa vie à se promener de long en long dans ses appartements en enfilade, les mains derrière le dos et sans dire un seul mot ». Jusqu’aux dernières lignes des Mémoires d’Outre-Tombe, d’au­tres rapprochements s’im­po...

 

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