Patrimoine normand

Le village du Mont Saint-Michel

Dimanche 1 Novembre 2009
Le village du Mont Saint-Michel

Le village du Mont-Saint-Michel. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)


Georges Bernage

Extrait Patrimoine Normand n°71
Par Georges Bernage.
 
Derrière la barbacane se dresse un nouvel obstacle, l’un des plus beaux éléments des défenses du Mont : la Porte du Roi. Elle est précédée par un fossé qui a été rétabli ainsi que par un pont-levis charretier et un pont à bascule arrière piétonnier. Elle a aussi été édifiée dans les années 1410-1420. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)
Derrière la barbacane se dresse un nouvel obstacle, l’un des plus beaux éléments des défenses du Mont : la Porte du Roi. Elle est précédée par un fossé qui a été rétabli ainsi que par un pont-levis charretier et un pont à bascule arrière piétonnier. Elle a aussi été édifiée dans les années 1410-1420. (Photo Rodolphe Corbin © Patrimoine Normand)

Il y a quatorze ans, le n°4 de Patrimoine Normand présentait un riche dossier consacré au Mont Saint-Michel. Nous revenons sur ce haut lieu normand.

Tout visiteur qui aborde la baie du Mont Saint-Mi­chel, appelée Hrings­jord (« fjord circulaire ») par les Vikings, est saisi par la masse pyramidale de la montagne sa­crée surgissant au milieu des grèves, coiffée de son abbaye-forteresse avec sa flèche étincelante, jonction entre la terre et les cieux, par l’intermédiaire de l’Archange, patron des Normands.

Mais qui se soucie du village accroché entre l’enceinte et le sommet ? Et, pourtant, ce village mérite à lui seul un voyage. Combien de cités normandes pourraient s’ennorgueillir d’un tel patrimoine urbain, en partie médiéval ! Après la construction de l’église carolingienne au sommet du Mont, après 708, un premier village s’était établi sur le flanc sud-est du Mont. Puis, après le report au sud de l’entrée de l’abbaye, c’est de ce côté que celui-ci s’établit, sur une pente moins raide. Le village va rapidement prendre l’implantation que nous lui connaissons encore, avec sa rue étroite grimpant jusque vers le châtelet de l’abbaye après être passée au pied de l’église Saint-Pierre. C’est en tout cas la disposition que nous montre la miniature des Très Riches Heures du duc de Berry1, vers 1390. L’établissement des remparts, à partir de 1420, lors du siège du Mont par les Anglais, va modifier légèrement cette disposition avec la destruction des maisons bordant le rivage. C’est encore la situation actuelle avec la rue étroite et ses venelles latérales reflétant l’état des choses vers la fin du XVe siècle et celui que nous voyons sur la remarquable maquette des plans reliefs datant de 1701. Il reste près d’une dizai...

 

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1) Les Très Riches Heures du duc de Berry, manuscrit conservé au musée Condé à Chantilly, sous la cote Ms. 65. Voir miniature Le Mont Saint-Michel dans La Fête de l'Archange, f.195.


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