Patrimoine normand

Normandie, septembre 1944 - Libérée, mais dévastée

Samedi 17 Mai 2014
Normandie, septembre 1944 - Libérée, mais dévastée

Église Notre-Dame du Havre après les bombardements de 1944. (© Archives municipales du Havre – 6Fi795)


Stéphane William Gondoin

Extrait du hors-série Normandie 44.
Par Stéphane William Gondoin.
 
Fiche d'évacuation obligatoire de la ville de Sanvic (aujourd'hui quartier du nord du Havre) datée du 31 août 1944. (© Coll. Stéphane William Gondoin)
Fiche d'évacuation obligatoire de la ville de Sanvic (aujourd'hui quartier du nord du Havre) datée du 31 août 1944. (© Coll. Stéphane William Gondoin)

Le 29 août 1944, les derniers convois allemands franchissent la Seine et se replient vers l'est. Les Alliés passent massivement le fleuve en plusieurs points et leur filent le train. Reste cependant à régler le cas de la place du Havre...

Tout se déroule désormais à une vitesse folle : Rouen est libéré le 30 août, Dieppe le 1er septembre. Partout les Allemands ont abandonné leurs positions, sauf à la pointe de Caux. La Porte-Océane fait partie d'une liste de ports stratégiques que le Führer a exigé de défendre à tout prix, tout comme Royan, La Rochelle, Saint-Nazaire, Lorient, qui résisteront jusqu'en avril ou mai 1945. Les Alliés veulent pour leur part s'emparer du complexe portuaire, afin de raccourcir leur chaîne de ravitaillement, désormais trop étirée depuis Cherbourg et Arromanches.

Voilà plusieurs jours déjà que des ordres ont été donnés pour évacuer les populations. Il reste cependant encore 50 000 civils pris au piège le 2 septembre, lorsque le 1st British Corps du lieutenant general Crocker parvient aux portes d'une ville transformée en un immense camp retranché : la forteresse (festung) du Havre. Elle est défendue par 11 000 hommes placés sous le commandement de l'oberst Wildermuth. Cet officier n'a rien du nazi pur et dur : si, le 4, il refuse de se rendre, il propose néanmoins d'évacuer les derniers civils avant le début des hostilités, ou de les regrouper dans les vieux quartiers qui seraient alors épargnés. Les Britanniques refusent : le sort de la ville et de ses habi...

 

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