L’Abbé Pierre. 1912 - 2007. (© Guillaume Néel)
Inlassable pourfendeur de la pauvreté et des injustices sociales, qui ne connaît Henri Grouès ? Né à Lyon et mort à Paris, c’est pourtant dans un petit coin de terre normande, dans la commune cauchoise d’Esteville, qu’il a choisi de reposer. Si, de nos jours, certains s’agitent beaucoup et jouent les agitateurs sans jamais avoir beaucoup agi, l’abbé, lui, ne s’est pas contenté de donner de la voix : il a beaucoup agi. Tout le monde a bien suivi ? Homme engagé, il l’a été dès 1942, s’impliquant dans la Résistance, la vraie, celle qui ne peut s’écrire qu’avec une majuscule, et non celle que l’on braille aujourd’hui en galvaudant la noblesse du mot. C’est à ce moment qu’il prit le nom d’« Abbé Pierre », qu’il ne devait plus abandonner. Une fois le conflit terminé, c’est contre la misère qu’il entra en guerre, lançant au cours de l’hiver 1954 son célèbre appel sur les ondes de Radio Luxembourg. L’abbé Pierre appréciait aussi particulièrement les charmes de l’abbaye de Saint-Wandrille, en vallée de Seine, où il avait ses habitudes et où, sur ses vieux jours, il effectua de nombreux séjours. Bref, ce citoyen du monde, qui voyait en chaque être humain une sœur ou un frère, avait aussi des racines en Normandie.
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