Patrimoine normand

Le jardin des Sculptures – Château de Bois-Guilbert

Mardi 27 Juin 2023
Le jardin des Sculptures – Château de Bois-Guilbert

Le jardin des Sculptures – Au pays de Pierre Le Pesant de Boisguilbert. Le Couple allongé, avec une magnifique perspective ouverte sur une allée de verdure emmenant vers un bouquet d’arbres. (© Stéphane William Gondoin)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°126
Par Stéphane William Gondoin.
 
Le château de Bois-Guilbert, toutes fenêtres riantes. (© Stéphane William Gondoin)
Le château de Bois-Guilbert, toutes fenêtres riantes. (© Stéphane William Gondoin)

« Je regarde un tableau ; il faut que je m’entretienne avec une statue » écrivait Denis Diderot dans ses Observations sur la sculpture et sur Bouchardon. Ce besoin ressenti par le philosophe des Lumières, le sculpteur et paysagiste normand Jean-Marc de Pas offre à tout un chacun l’opportunité de l’éprouver dans le parc de son château de Bois-Guilbert, à la lisière du pays de Bray. Voyage aux frontières du réel et de l’imaginaire, dans un site hanté par de grands esprits de naguère, notamment celui de Pierre Le Pesant de Boisguilbert, ce qui vaut au domaine le double label de « Maison des Illustres » et de « Jardin remarquable ».

« C’est un lieu privilégié, un espace de liberté. J’ai eu envie de créer un chemin de poésie, pour partager ma passion pour la Nature et pour l’Art, autour de notre maison de famille, avec un désir d’harmonie pour une ouverture au public sur le long terme. Ce jardin est un voyage intérieur, une œuvre vivante et naturelle où l’on peut entrer. » Ainsi Jean-Marc de Pas, sculpteur et paysagiste, résumait-il le projet qui l’anime depuis quatre décennies, dans une interview accordée à nos confrères du Parisien en janvier 2021 : transformer le parc de la demeure ancestrale de sa famille en un écrin verdoyant et arboré, où s’instaure un échange perpétuel entre l’artiste et la nature, d’une part, entre son œuvre, tant végétale que statuaire, et les visiteurs, d’autre part. En pousser aujourd’hui la porte est déjà en soi une heureuse inspiration, avec à la clef une plongée initiatique dans un univers onirique et poétique, pour une errance vers « le pays des chimères [qui] est en ce monde le seul digne d’être habité ». (Rousseau, La Nouvelle Héloïse)
 

Histoire d’un fief et d’une famille

Les origines du « bois de Gilbert » (Boscum Giliberti) remontent au moins au début du XIIIe siècle. Il est mentionné pour la première fois vers 1210 dans le Registre des fiefs, un recensement des domaines relevant de la couronne de France effectué sous le règne de Philippe Auguste (1180-1223). Il appartient alors à un cer...

 

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