Patrimoine normand

Richard Cœur de Lion - La jeunesse d’un prince rebelle

Lundi 27 Septembre 2021
Richard Cœur de Lion - La jeunesse d’un prince rebelle

Statue équestre de Richard Cœur de Lion devant le Parlement de Westminster, à Londres. (© Par Loz Pycock – Travail personnel – CC BY-SA 2.0 – www.flickr.com)


Stéphane William Gondoin

Extrait Patrimoine Normand n°119
Par Stéphane William Gondoin.

 
Rebecca et Ivanhoé blessé, par Eugène Delacroix, en 1823. Le roman de Walter Scott mythifie Richard et en fait l’archétype du monarque juste et droit. (Don de Mme Charles Wrightsman, 2019. © The Metropolitan Museum of Art - Domaine public – metmuseum.org)
Rebecca et Ivanhoé blessé, par Eugène Delacroix, en 1823. Le roman de Walter Scott mythifie Richard et en fait l’archétype du monarque juste et droit. 
(Don de Mme Charles Wrightsman, 2019. © The Metropolitan Museum of Art - Domaine public – metmuseum.org)

Avec Robert le Libéral, Richard Cœur de Lion est assurément le duc de Normandie à la personnalité la plus déroutante. Ce troisième fils du couple Henri II Plantagenêt - Aliénor d’Aquitaine n’était à l’origine nullement destiné à recueillir l’ensemble de « l’empire Plantagenêt », mais simplement à récupérer l’héritage maternel, comté de Poitou et duché d’Aquitaine. Avant de devenir un duc de Normandie ou même un roi d’Angleterre, Richard fut d’abord un prince profondément… aquitain !

Nous devons le mythe du « bon roi Richard », monarque juste, droit, adulé par le peuple anglais, au génial romancier sir Walter Scott, qui en dresse un portrait flatteur dans son roman Ivanhoé (1819), en opposition à celui du sinistre « prince Jean », archétype du félon et du lâche. Nous sommes là pourtant à mille lieues de l’image qui s’esquisse, par-delà les siècles, à la lecture des auteurs contemporains : dans leurs écrits, Richard apparaît aussi flamboyant que gouailleur, tour à tour d’une insondable cruauté et d’une clémence improbable, aussi prompt à susciter les inimitiés féroces que les fidélités indéfectibles. À la fois poète talentueux et combattant redoutable, il se montre courageux jusqu’à la témérité, ce qui lui coûtera d’ailleurs la vie… Quant à son « amour » pour l’Angleterre, il reste à relativiser : en un peu moins de dix ans de règne, il ne passera que six mois dans l’île et ne daignera pas y laisser reposer un seul de ses cheveux après sa mort. Affublé de son vivant du surnom de « Cœur de Lion », mais aussi du sobriquet peut-être bien moins glorieux de « Oui-et-Non », il appartient à cette catégorie d’hommes statufiés au carrefour de l’histoire et de la lé...


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Dossier « Richard Cœur de Lion » (18 pages) :

 



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