Étretat, joyau de la Côte d’Albâtre. (© Adobe Stock/Thieury)
Emplacement de l’oppidum présumé des Calètes, sur la plateforme délimitée par la mer et le Petit Val. Elle s’étire derrière la flèche du monument à Nungesser et Coli et la chapelle Notre-Dame-de-la-Garde. (© Stéphane William Gondoin) |
Au même titre que Honfleur, Barfleur, Cabourg, Deauville ou Le Mont-Saint-Michel, Étretat est l’une des communes emblématiques de Normandie. Célèbres dans le monde entier, ses grandes arches calcaires, porte d’Aval ou Manneporte, son Aiguille, que le romancier Maurice Leblanc imagina creuse, ont acquis une renommée planétaire. Mais Étretat, c’est aussi un bourg attachant, niché au fond d’une valleuse, dont les origines remontent à la nuit des temps.
Le pays de Caux, pagus Caletus en latin, tire son nom des Calètes, le peuple celte qui occupait ce vaste plateau calcaire avant l’invasion romaine de la Gaule, entre 58 et 51 av. J.-C. César les cite parmi les membres de la coalition des peuples belges, qu’il affronte en 57 à la bataille de l’Aisne, puis comme des participants actifs à la grande insurrection de 52, qui s’achève tragiquement par le siège d’Alésia.
Ces Calètes possédaient plusieurs oppida (singulier oppidum), à la fois grands villages, centres de commerce et places fortes. Certains d’entre eux ont été localisés à Fécamp (Canada), à Caudebec-en-Caux (Calidu), à Sandouville (lieu-dit Camp-Romain), ou encore à Bracquemont (Camp de César, au-dessus de Dieppe). Il en existait peut-être aussi un au nord d’Étretat, à cheval sur la commune de Bénouville. Cet éperon barré de soixante-quatre hectares, défendu à l’est par un rempart d’environ 300 mètres, n’a toutefois jamais fait l’objet d’investigations archéologiques. En l’absence de données scientifiques, il est donc impossible de dater précisément le site, qui pourrait fort bien remonter à l’âge du bronze, voire au Néo...
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